Le conseil synodal qui s’est tenu à Ngaoundéré a planché sur les activités de cette église, mais aussi sur les questions des tendances
L’EELC traverse actuellement l’une des pires crises de son histoire. Tout est parti selon l’évêque national, le révérend Dr. Thomas Nyiwé, de la crise provoquée par le mouvement de dissidence en juillet 2009 au synode tenu à Bankim et qui persiste à ce jour malgré la réconciliation des deux parties. Pendant plus d’un quart d’heure, lors de l’ouverture du conseil synodal de l’EELC, le maître des céans a étalé la vie de l’église et les activités qui y sont menées. Par la même occasion, il a adressé des encouragements à certains, non sans rappeler d’autres à l’ordre.
Dans la nuit de mercredi 24 à jeudi 25 novembre dernier, des individus sans foi ni loi se sont introduits dans la cathédrale du Millénaire de l’Eglise Evangélique Luthérienne au Cameroun au quartier Norvegien et ont prêté le flanc à des actes d’abomination. L’expression n’est d’ailleurs pas assez forte pour qualifier ce que ces adeptes de l’antichrist y ont fait. Imaginez-vous que, non contents d’emporter micros et autres guitares, ils ont détruit tous les hauts-parleurs, cassé les pieds de micro, mis les bancs sens dessus-dessous. Le pire c’est qu’ils ont transformé l’église en wc en urinant et en déféquant dans ce lieu sacré. Un acte qui transforme leur sale besogne en une véritable profanation d’un lieu sacré. Qu’on dérobe du matériel dans une église ou dans une mosquée on en a déjà entendu parler mais qu’on y vide le contenu de ses intestins et de sa vessie, c’est bien là un signe palpable que l’être humain a atteint le summum de la perversion. Cette abomination est intervenue à trois jours de l’installation de l’évêque de la région centre, laquelle s’est déroulée dans de bonne condition. Il convient de rappeler qu’en l’espace de six mois, c’est le troisième coup de vol dans cette cathédrale. Dans ces conditions, L’EELC aura telle la quiétude nécessaire alors que ses fils sont dans une opposition feutrée, marquée par des clivages ethniques qui ont pris le pas sur la diffusion la foi? Rien n’est moins sûr.
L’évêque national de l’Eglise Evangélique Luthérienne au Cameroun (EELC) s’est voulu clair face à un schisme qu’il dit voir poindre à l’horizon. Pour lui, l’adhésion à l’église est libre et le retrait l’est également. Les dissidents sont libres de partir quand ils veulent et comme ils veulent, mais il leur a interdit de faire usage de l’appellation Eglise Evangélique Luthérienne au Cameroun (EELC) car ce nom, bien qu’ancien, reste incorporé dans le patrimoine historique et ne saurait de ce fait être utilisé par une autre association religieuse. Ces travaux qui se tiennent quelques jours seulement après la profanation de la cathédrale luthérienne ont remis sur la table ce dossier encore brûlant. L’Eglise Evangélique Luthérienne au Cameroun, consciente du fait qu’elle n’a pour adversaire, ni la chair, ni le sang, s’en est remise au Seigneur qui est le seul et le juste juge. Pour l’évêque national de l’EELC, le révérend Dr. Thomas Nyiwé, les profanateurs n’ont ni attaqué ni le clergé, ni même l’église en tant qu’institution, mais plutôt Jésus-Christ qui en est le Père. Pour cela, la journée du 6 décembre a été déclarée comme journée de prière pour l’unité au sein de l’EELC. Une prière de foi qui pourra ébranler les murs de la division. Les actes de profanation sont inadmissibles dans la maison de Dieu. L’Eglise est véritablement dans l’impasse et les autorités publiques devraient reprendre la main, un peu comme ce fut le cas pour l’Eglise Fraternelle Luthérienne du Cameroun (EFLC) du Dr Goyek.
