Le sujet était au centre d’un échange le 03 octobre entre les dirigeants d’Onu-Habitat, le ministère de l’Habitat et du développement urbain (Minhdu) et les élus locaux.
Sur la table, la question de la rénovation des villes, au regard de l’avancée fulgurante des bidonvilles. Les assises présidées par le Minhdu, ont connu la présence de la directrice exécutive de l’Organisation des Nations unies pour l’Habitat, Maimunah Mohd Sharif, et celle de élus locaux.
Au terme du partage d’expériences, le ministre Célestine Ketcha Courtès a invité toutes les parties prenantes à placer les élus locaux au cœur du développement local.
Ainsi, puisque ladite rénovation se passe au niveau des territoires, le Minhdu a demandé aux maires de prendre le problème à bras-le-corps. Elle les exhorte à s’engager résolument afin de bénéficier de l’accompagnement des structures sectorielles.
Les autorités locales ont été appelées à la capitalisation et à la facilitation de l’adoption des bonnes pratiques de restructuration au niveau national. A cet effet, » les maires doivent impérativement se procurer le nouveau programme des villes pour savoir où nous allons », a insisté Célestine Ketcha Courtes.
En retour, elle a interpellé le Fonds d’équipement et d’intervention intercommunal (Feicom), la Maetur, la Mission d’aménagement et gestion des zones industrielles, le Crédit foncier à accompagner le renforcement des capacités des autorités locales pour accélérer le processus de rénovation urbaine décentralisée.
D’après les experts de la Mission d’aménagement et d’équipement des terrains urbains et ruraux, la ville de Yaoundé accueille chaque jour, environ 430 personnes, celle de Douala, environ 530 nouveaux arrivants. Et 70% des habitants de ces deux grandes villes du pays, et bien d’autres encore, vivent dans des bidonvilles, encore appelés quartiers mal structurés. Cela entraîne une occupation anarchique et un développement désordonné des métropoles.