Les habitants restent toujours insensibles aux appels de cet hôpital sur l’importance du don du sang pour sauver des vies
Les vieilles habitudes ont la peau dure, a-t-on coutume d’entendre. Voilà un adage qui peut facilement se vérifier en faisant un rapide tour à l’hôpital laquintinie de Douala, où le manque de sang reste un problème entier, voire une équation toujours difficile à résoudre, malgré les stratégies développées par la direction de cet hôpital. Il s’agit principalement des campagnes de sensibilisation à l’endroit de la population à travers les médias. Campagne qui porte notamment, sur l’importance du don de sang pour sauver des vies humaines. L’autre problème et non des moindres quand bien même l’hôpital arrive à stocker une petite banque de sang, celle-ci n’est pas toujours propre à l’utilisation. D’après le quotidien gouvernemental Cameroon tribune dans sa parution de ce jeudi, 09 avril, une commission de médecins doit se réunir ce jour, afin de procéder à la destruction de 500 poches de sang collectées il y a environ un mois, par ce qu’il s’agit du sang contaminé selon les laborantins. On apprend également, que l’hôpital laquintinie de Douala perd jusqu’à près de 20% du sang après une collecte de 1 300 poches par exemple quand les donneurs ne sont pas sains. Cependant, lorsque le sang collecté en propre à l’utilisation, celui-ci est tout simplement gardé dans un réfrigérateur en attendant d’être transfusé à un malade qui en a besoin. A cet effet, la direction de l’hôpital souhaite pouvoir stocker une importante banque de sang, afin de palier aux besoins des malades de plus en plus nombreux dans ce sens. Seulement voilà, le donneurs de sang se font rares, très rares mêmes, l’offre est très inférieure à la demandes, regrettent les médecins. A l’hôpital laquintinie, parmi les donneurs, ceux du rhésus négatif, sont les plus difficiles à trouver.
14 000F CFA pour acheter une poche de sang
Actuellement, l’hôpital ne compte que sur la trentaine des donneurs bénévoles déjà inscrits sur une liste. Deux fois par semaine, ils se rendent à cet hôpital pour une prise de sang, mais les médecins voudraient compter sur plus de donneurs, et déplorent la timide réaction générale des populations. Outre les campagnes médiatiques, les médecins n’excluent pas désormais, la possibilité de pratiquer la vieille méthode de communication de porte à porte, afin de mieux toucher les c urs des populations sur la nécessité de donner un peu de leur sang pour sauver des vies. Il est surtout question de faire comprendre aux uns et autres qu’il n’y a pas de danger à donner de son sang à des fins utiles. Tout au contraire, car le donneur dans le même temps, bénéficie de plusieurs examens (syphilis, vih-sida, hépatite.), sans payer le moindre franc CFA. Selon les biologistes, une fois le sang d’un donneur prélevé, le liquide rouge est minutieusement examiné au laboratoire pour vérifier si le donneur est en bonne santé. A noter qu’un malade doit débourser 14 000f CFA pour acheter une poche de sang, en cas d’absence de donneur.
Ce n’est pas la première fois que l’hôpital laquintinie de Douala fait face à une pénurie de banque de sang, une pénurie qu’il a du mal à gérer étant donné son statut de donneur régional. Outre ses malades, cet hôpital est en effet, le seul qui ravitaille les autres hôpitaux aussi bien publics que privés, au niveau de la région du Littoral.
