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Cameroun : l’intendant du Palais présidentiel traîné en justice par un cuisinier

Christophe Foe Ndi est accusé par un ancien cuisinier de la présidence de la République de s'être substitué à l'ex-directeur…

Christophe Foe Ndi est accusé par un ancien cuisinier de la présidence de la République de s’être substitué à l’ex-directeur du cabinet civil, Martin Belinga Eboutou.

La justice n’a pas encore dit son mot final dans l’affaire qui oppose l’intendant du Palais de l’unité, Christophe Foe Ndi, à Benoît Alain Etoundi, ancien membre du personnel de cette institution. Lors de l’audience qui s’est tenue le 3 avril dernier, le tribunal administratif, sollicité pour trancher cette affaire, s’est déclaré incompétent pour rendre un quelconque jugement.

Le problème remonte à mars 2013. Après avoir passé 14 années de service au palais présidentiel, une décision de l’intendant principal de l’institution prise le 13 mars 2013 a reversé Benoît Alain Etoundi, l’un des cuisiniers d’Etoudi, au ministère de la Fonction publique et de la réforme administrative ; ceci sans réels motifs. De là, il a été envoyé au ministère du Tourisme, où il officie actuellement. Une décision que le plaignant qualifie d’illégale, car Foe Ndi ne serait pas la personne habileté à prendre cette décision, mais plutôt le directeur du cabinet civil; en l’occurrence Martin Belinga Eboutou, qui était encore en fonction au moment des faits. Face à cette accusation, Foe Ndi a opté pour le silence, rapporte l’hebdomadaire Kalara, qui relaie cette information.

Cependant, le juge du Tribunal administratif  a fait constater à ses collègues que ce recours ne comportait pas les exigences prévues dans les dispositions de l’article 2 de la loi du 29 décembre 2006, fixant l’organisation et le fonctionnement des tribunaux administratifs. Ces dispositions stipulent en effet que les litiges relatifs aux contrats conclus avec l’Etat sous l’empire du droit privé échappent à la compétence du juge administratif.

Benoît Alain Etoundi n’a pas fait savoir s’il se présentera devant les instances judiciaires compétentes.