Il a été désigné par le comité Electfoot comme le candidat du changement. C’était à Douala le week-end dernier lors d’une conférence de presse.
Quelle impression après votre désignation comme le candidat d’Electfoot à l’assemblée générale élective de la Fécafoot le 24 mai prochain?
J’ai été invité par le comité Electfoot qui a réuni les journalistes pour présenter le candidat du changement au peuple, via les médias. Je pense que Electfoot qui sillonne le pays depuis plusieurs mois, a jaugé les programmes des uns et des autres, a fait des sondages, a mené pour ce qui me concerne personnellement des enquêtes de moralité, et m’a informé il y a quelques jours de ce que je devais participer à une cérémonie de présentation de son candidat. C’est la raison qui m’amène à Douala.
Cette désignation survient au lendemain de la disqualification par la commission électorale de la Fécafoot de votre candidature. Que pensez-vous justement de ce rejet?
Je voudrais dire ici à ceux qui ont soutenu ma candidature, je peux le révéler aujourd’hui, que ma candidature n’avait pas pour ambition d’aller à l’élection du 24 mai, étant entendu que c’est une élection qui est viciée, truffée d’irrégularités, qui en fait n’en est pas une. Il s’agit davantage d’une sélection minutieuse des personnes, depuis les départements jusqu’aux régions, qui doivent venir plébisciter le président sortant de la Fécafoot. A partir de là, nous avons adopté une démarche qui consistait davantage à nous projeter dans le futur, à savoir que nous allons user de tous les moyens de droit qu’il faut, pour que ce processus électoral enclenché depuis les départements, soit annulé. Que l’Etat remette à plat les textes de l’institution fédérale, qu’on réorganise de nouvelle élection, et je pense que dès ce moment, nous pourrons valablement compétir et il ne fait l’ombre d’aucun doute, que nous pourrions gagner l’élection.
Vous dites vouloir user de tous les moyens conférés par la loi pour bloquer l’élection du 24 mai. Y’ a-t-il des actions qui ont déjà été menées dans ce sens où vous attendez la dernière minute pour agir?
Sur le plan juridique, nous avons déjà saisi la tutelle pour demander l’annulation pure et simple du processus électoral, au vu des documents et des démonstrations sur les contradictions des textes que nous constatons. Nous allons saisir le comité national olympique, la primature, le chef de l’Etat. Nous allons saisir par ailleurs, la FIFA, et éventuellement, le tribunal arbitral du sport à Lausanne. Nous avons déjà mis une équipe d’avocats à contribution, et nous ne doutons pas un seul instant que quelque chose puisse survenir d’ici le 24 mai afin que cette mascarade soit démontée.
Puisque vous parlez de contradictions, la Fécafoot s’est appuyée sur les articles 22 et 35 relatifs aux conditions d’éligibilité pour vous disqualifier. Que répondez-vous?
Pour être éligible, je pense qu’il faut être membre de l’assemblée générale élective, il y a aussi plusieurs possibilités. La première, c’est de prendre un mandat depuis la base, dans les ligues départementales puis régionales pour être présent dans la salle le jour de l’assemblée élective. Une possibilité est aussi accordée au président sortant et aux membres du comité exécutif sortant, d’être éligibles pas par l’assemblée élective. Malheureusement, entre l’article 22 qui dit tout simplement que les membres sortants du comité exécutif sont éligibles mais non électeurs, et les articles 35 et 37, il y a comme des contradictions qui font qu’à la fin, seul le président puisse apparaître comme l’unique et seul membre du comité exécutif éligible au poste de président. Si non, nous les autres membres du comité exécutif restons éligibles, semble-t-il dans la liste d’un candidat. Voyez-vous, il y a comme des contradictions, des quiproquos dans ces textes qui font qu’on a jugé du côté de la fédération d’éliminer ma candidature, alors que moi je revendique le bénéfice des dispositions les plus favorables, notamment ceux de l’article 22 qui disent que je suis éligible. A l’heure actuelle, pour nous les férus de la légalité, nous pensons qu’il n’y a jamais eu élection à la Fécafoot depuis la base, il y a une mascarade, et elle ne mérite pas d’avoir une conclusion heureuse, à savoir: une élection présidentielle
