Hans Mbong, Directeur du festival reste très optimiste pour cette nouvelle édition
3ème édition programmée, on peut dire que vous avez toujours du souffle?
Du souffle il en faut énormément surtout dans un environnement qui préalablement n’est pas facile, à cela vous ajoutez la crise financière qui secoue toutes les entreprises et les rend encore plus septiques qu’avant. Ainsi vous comprenez tout suite que rien n’est évident comme pourrait le croire bon nombre de personnes… Heureusement j’ai la chance d’être entouré d’une équipe extrêmement motivée à relever le défi malgré les contraintes et autres difficultés.
Quelles sont les innovations de cette édition?
En terme d’innovations, nous aurons beaucoup de compétitions primées, le cas de la battle de danse avec un million de CFA en prime ; le DJ Contest qui mettra aux prises les meilleurs DJ’s de Douala et ceux de Yaoundé; sous le regard avisé du Champion de France et vice Champion du monde 2008 de DMC Dj Nelson. Le BM, l’une des plus grosses innovations avec une grosse compétition pour des défis de Flat, de Race et une énorme bataille sur la Rampe ou le public pourra voir des jeunes faire des figures extraordinaires dans le vide. Nous aurons par ailleurs des découvertes avec des artistes qui viennent des quatre coins du pays. En outre, un écran géant numérique sera installé sur le site pour permettre au public de vivre en journée des spectacles de la veille et autres éléments. Ensuite, le festival se fera le plaisir d’accueillir la FM 94, chaine de radio locale sur son site pendant 2 heures dans l’après midi durant toute le durée de celui-ci, pour le bonheur des auditeurs de cette première chaîne urbaine de la capitale.
Enfin, notre site web www.couleursurbaines.net complètement lifté permettra aux internautes les plus éloignés de Yaoundé de vivre chaque moment du festival à travers une mise à jour rapide. De nombreuses chaînes de télévision étrangères viendront produire des programmes et autres émissions sur le festival.
Devra t-on s’attendre à voir un festival hautement riche et mieux organisé que l’édition précédente?
Forcément! À la lecture de ce que je viens de vous dire, vous comprenez bien que cette édition des couleurs urbaines n’aura rien à voir avec la dernière. Notre souci premier étant celui de permettre aux jeunes de vivre leur rêve.

Quelle est la plus grosse difficulté à laquelle vous faites face et comment entendez vous la contourner?
La difficulté première à laquelle nous faisons face est financière . Les festivals existants on pris un coup dans leur organisation. Nous ne sommes pas épargnés par cette crise qui souffle dans ce secteur.
L’autre difficulté et pas des moindres est que notre festival se tient à la même période que les grands festivals du monde. Ce qui complique la présence de certains artistes que nous souhaitons faire venir surtout pour une semaine en Afrique. enfin, le coût trop élevé des billets d’avion.
Un mot sur vos têtes d’affiche?
Elles nous viennent de France. Mais je voudrais attirer l’attention sur le fait qu’une tête d’affiche peut provenir de partout (slam, dj, danse, peinture etc.). Cette année nous aurons le vice-champion du monde 2008 de la plus grande compétition des dj’s (DMC) et champion de France de la même année DJ Nelson, et bien évidemment le rappeur La fouine. Notre souhait est de faire de cette édition une grosse fête populaire ou l’on peut autant applaudir un beau geste, une belle performance, et danser.
Rencontres internationales des cultures urbaines, combien de pays seront représentés à cette 3ème édition ? Lesquels?
Plusieurs pays ont manifesté leur intérêt à venir découvrir la scène urbaine camerounaise et ce à leur frais. La Suisse, la France le Gabon, la Guinée équatoriale, la Centrafrique, le Congo, éventuellement le Benin seront représentés. Le Cameroun faisant déjà partie.
Le public devra t-il s’attendre à des scènes découvertes?
Oui. C’est l’un des enseignements que nous avons tiré de la dernière édition, ce réel désir pour les artistes pas trop médiatisés de profiter de la visibilité qu’offre le festival. Les artistes programmés viennent de Yaoundé, Douala, Garoua. Je souligne au passage que le label Mapane Records offre à la meilleure découverte, un enregistrement à titre gracieux de trois chansons (musique, mixage et mastéring). Egalement il faut signaler que les trois meilleures découvertes se produiront le dernier jour sur la grande scène en première partie de la tête d’affiche.
