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Cameroun : Milla, Bell, Mboma et Omam vont en lutte contre le noma

Ces anciennes gloires du football s’unissent pour prendre fait et cause pour cette maladie qui touche principalement les enfants souffrant…

Ces anciennes gloires du football s’unissent pour prendre fait et cause pour cette maladie qui touche principalement les enfants souffrant de malnutrition et d’un mauvais état de santé général

 

Ce jeudi 13 août 2020, son excellence Albert Roger Milla donnera une conférence de presse à Yaoundé, afin de sensibiliser davantage la communauté internationale sur le noma, cette maladie négligée liée à l’extrême pauvreté.

La légende du football mondial se place ainsi une fois de plus du côté des oubliés. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), environ 140 000 personnes sont atteintes du noma chaque année dans le monde. Le noma, dont le nom vient du grec « dévorer », est une forme de gangrène du visage (mort des tissus, ou nécrose) qui touche principalement les enfants souffrant de malnutrition, d’un mauvais état de santé général et d’une mauvaise hygiène bucco-dentaire.

La cause exacte du noma est inconnue. Peu de recherches sont menées sur la maladie et on ignore encore comment celle-ci débute.  Dans la plupart des cas, les personnes atteintes ne sont pas examinées par un médecin ou le sont très tardivement, lorsque les lésions sont déjà importantes. C’est donc pour faire connaître davantage cette maladie qui défigure de nombreux enfants que Roger Milla et certains de ses ex-coéquipiers et médecins vont travailler pour mobiliser le plus largement possible les bonnes volontés.

A cet effet, l’Association Noma Fund a été fondée à Paris  en janvier 2019 par Roger Milla et Joseph Antoine Bell. L’objectif de cette association, à but non lucratif, est de faire réguler cette maladie en vue de son éradication complète. 

« Agir contre le noma 2021-2030 » prévoit le déploiement d’un plan d’action auprès des populations les plus susceptibles d’être touchées par la maladie, dont les pays cibles du territoire africain (Cameroun, Côte d’ivoire, Sénégal, Ghana, Liberia, Nigeria, Guinée équatoriale, République démocratique du Congo et Tchad).  

Ce plan, qui intègre les pouvoirs publics et l’intégralité des acteurs sociaux (écoles, agents de santé, associations, entre autres), vise à lever des fonds, permettre une meilleure connaissance, compréhension et gestion de la maladie, en amont et aval de son apparition. Plusieurs projets sont envisagés: la construction d’un hôpital de référence qui permettra une prise en charge adaptée et autonome des malades et un centre d’accueil qui facilitera la réinsertion des patients.