Elle débute ce 18 mai sur un premier échec, l’adhésion populaire n’a pas suivi
Une conférence peu rayonnante
Ce mardi 18 mai 2010, débute la conférence internationale Africa 21 de Yaoundé. Une conférence annoncée par les organisateurs comme un des points marquant de la célébration des cinquantenaires de l’indépendance et de la réunification du Cameroun. Une conférence qui semble ne concerner que les hautes sphères de la classe politique camerounaise. A quelque mètres du palais des congrès où se dérouleront les activités de cette conférence, de nombreux citoyens vaquent normalement à leurs occupations. Un désintérêt qui s’inscrit dans la généralité des activités autour de la célébration des cinquantenaires. Seule signe de la particularité de la journée, les nombreux drapeaux de différents pays et organisations internationales qui sont accrochés tout au long du trajet partant du carrefour Warda, à côté du palais des sports, jusqu’au palais des congrès de Yaoundé. Coté personnalités attendues, seulement trois chef d’Etat sont arrivés hier lundi, le Burkinabè Blaise Compaoré, Fradique de Menezes de Sao Tome et Principe et Ali Ben Bongo du Gabon. Aussi aperçus, jean Ping le président de la commission de l’union africaine et Alain Juppé, actuel maire de bordeaux. Alain Joyandet le ministre français de la coopération et représentant de Nicolas Sarkozy arrive ce mardi au Cameroun. Annoncé, Koffi Annan le ghanéen et ancien secrétaire général de l’ONU n’est pas présent à cette cérémonie.
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Jean louis Roy, ancien secrétaire général de la francophonie dans le magazine Expansion |
Dans l’ensemble, les participants au cours de cette conférence plancheront sur une meilleure connaissance des atouts pluriels de l’Afrique moderne, un diagnostic qui se veut très objectif des handicaps qui empêchent le développement du continent et de son émergence, une exploration perspicace des voies appropriées et novatrices de l’émergence de l’Afrique. Il en sera ainsi pour espérer arriver au développement de l’Afrique pourtant si riche sur tous les plans et malgré tout, si pauvre.
La cérémonie qui a débuté ce 18 mai a débuté par un discours de remerciement et de bienvenue de Gibert Tsimi Evouna. Le président Biya a ensuite ouvert officiellement les travaux. Le président camerounais, s’est refusé à tout débat sur la question de savoir si les Etats africains sont véritablement indépendants. C’est un faux débat Nous étions indépendants parce que nous voulions être indépendants, la vraie question est qu’avons nous fait de nos indépendances? s’est interrogé Paul Biya, qui reconnait qu’on peut constater à cette question un échec. Un échec relativisé parce que selon lui, la consolidation des unités nationales en Afrique sont une réalité. Sur la situation économique de l’Afrique, le président Biya présente un tableau où la conjoncture internationale a été défavorable pour l’évolution de l’Afrique. Plusieurs observateurs ont critiqué d’ailleurs l’organisation de cette conférence, qui connait une participation presque nulle des acteurs de la societé civile camerounaise. Nous on s’attendait à ce que les intellectuelles camerounais proposent leurs solutions pour une Afrique meilleure, et que ces solutions fassent l’objet d’un débat ; au lieu de ça, des blancs qu’on accuse tous les jours d’être à l’origine de notre pauvreté, sont encore invités à venir réfléchir sur des solutions fait remarquer un citoyen camerounais de Yaoundé. Autre critique, la conférence a été soutenue par des « Think Tank » dont les intérêts ne peuvent s’aligner à ceux de l’Afrique. Demain alors que la conférence sera en phase de clôture, les populations ont été conviées à un repas géant dans les locaux du RDPC.

Journalducameroun.com)/n