La décision publiée par le Mindef pointe des «actes odieux qui entachent l’image des forces de défense, au moment où celles-ci font face aux menaces protéiformes qui interpellent» le pays
Quatre soldats camerounais viennent d’être radiés des rangs pour «faits avérés contre l’honneur et l’éthique des forces de défense», a-t-on appris au terme d’une décision publiée lundi par le ministre délégué à la Défense (Mindef), Joseph Beti Assomo.
L’acte ministériel pointe des «actes odieux qui entachent l’image des forces de défense, au moment où celles-ci font face avec abnégation et courage aux menaces protéiformes qui interpellent» le pays.
Pour Joseph Beti Assomo, cette radiation vise donc à «garder sauf l’honneur de l’armée camerounaise».
Même si le communiqué se garde d’aller dans les détails des faits reprochés à ces hommes, des sources introduites précisent que les intéressés ont été convaincus de vols, viols et autres actes contraires à la discipline militaire.
Voici une semaine, Joseph Beti Assomo, revenant d’une tournée des fronts de crise dans les régions est et septentrionales, avait déjà des «sanctions disciplinaires exemplaires» à l’endroit de certains militaires en zone d’engagement, «reconnus coupables de faits graves avérés contre l’honneur et l’éthique des forces de défense».
Après avoir désapprouvé avec la plus grande fermeté «ces actes odieux, et heureusement isolés d’une minorité de militaires qui entachent l’image des forces de défense, au moment où elles font face avec abnégation et courage aux menaces protéiformes qui interpellent» le Cameroun, il a réitéré l’esprit de discipline devant régner au sein de la troupe ainsi que la parfaite collaboration entre les populations et les forces de défense pour la consolidation du lien armée-nation.
Le Mindef rassurait aussi l’opinion quant à la détermination du haut commandement à combattre toute dérive, «de la part de certains militaires susceptibles de porter atteinte aux droits des populations».
Cette série d’actes, note-t-on, intervient au lendemain de la publication d’un rapport d’Amnesty International dénonçant «les violations des droits de l’homme commises par ses forces de sécurité» camerounaises, coupables selon l’ONG «de crimes au regard du droit international et d’autres violations des droits humains».
Et, alors que Joseph Beti Assomo n’était pas encore à la Défense, en réponse à cette interpellation, le toujours ministre de Communication et non moins porte-parole du gouvernement, Issa Tchiroma Bakary, avait invoqué des «suspicions à peine voilées», estimant que les enquêtes des chercheurs «manquent à tout le moins d’objectivité».

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