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Cameroun: Que se passe t-il au journal Le Messager?

Pius Njawé donne sa part de vérité au lendemain des scellés apposés sur les portes du journal par les agents…

Pius Njawé donne sa part de vérité au lendemain des scellés apposés sur les portes du journal par les agents du fisc.

Le Directeur de Publication du quotidien privé était face à la presse à Douala.

Selon vous, qu’est ce qui explique les scellés de votre journal par les agents des impôts?
Je pense qu’il y a au moins deux à trois raisons pour lesquelles nous sommes fondés de penser que la raison des scellés, il faut la chercher ailleurs. D’abord, nous voulons dire que si nous reconnaissons devoir l’argent à l’Etat, nous ne sommes pas la seule entreprise de presse à devoir de l’argent à l’Etat. Nous sommes étonnés que Le Messager soit le seul journal à être scellé aujourd’hui. La deuxième raison, c’est que nous avons proposé un moratoire, qui a été refusé. Nous avons même entrepris de commencer à payer la dette en avançant la somme de 100 000F CFA, cela a été refusé. Alors que dans le principe de la politique fiscale, le moindre centime que le contribuable verse au titre de ses impôts, doit être accepté. Ils étaient seulement préoccupés à venir apposer les scellés, qu’ils ont oublié ce principe élémentaire de la politique fiscale du pays.

Pourquoi soutenez-vous qu’il y’ a acharnement contre Le Messager?
Oui, il y a acharnement, je dis bien qu’il y a acharnement au moment où Le Messager s’apprête à célébrer ses trente ans d’existence. Il me semble qu’il y a des individus tapis dans l’ombre qui voient d’un mauvais il que Le Messager mobilise tant d’énergie, tant de monde attendu pour venir célébrer un anniversaire, et puisqu’ils ne peuvent pas ouvertement nous dire, « ne faites pas d’anniversaire », on trouve le moyen de décourager ceux des sponsors qui voudraient nous accompagner dans cette célébration en leur montrant que nous sommes des délinquants fiscaux, que nous ne payons pas nos impôts, parce qu’en fait, un citoyen correct doit payer ses impôts. Je voudrais dire ici, que si nous étions des délinquants fiscaux, nous ne serions pas redevables de seulement 1 million 400 milles F CFA à l’Etat en trente ans d’existence. Donc, nous sommes de bons citoyens, de bons contribuables, et cela nous le revendiquons et nous le revendiquerons toujours.

Que compte faire Le Messager face à cette situation?
Le Messager va continuer à paraître. Tant que les scellés ne nous empêche pas d’être sur le marché, nous paraîtrons. Depuis les scellés, vous avez vu Le Messager dans les kiosques, vous le verrez d’avantage, jusqu’à ce qu’on nous coupe nos mains, qu’on nous bâillonne complètement. En tout état de cause, je pense que personne n’a intérêt à le faire dans ce pays aujourd’hui.

Pius Njawé, directeur de publication du Messager
Journalducameroun.com)/n