Certains étudiants ont été sommés de libérer leurs chambres par leurs bailleurs respectifs.
On n’en finira donc jamais avec les problèmes des logements universitaires au Cameroun. Alors que les étudiants sont en pleine préparation des sessions de rattrapages qui ont lieu en septembre, certains bailleurs ont jugé bon de leur donner des sommations pour qu’ils libèrent les chambres au plus tard le 10 août 2009 pour la plupart. Parmi ces bailleurs l’on peut distinguer ceux des minis-cités La Concorde, Nicholas, Helele, Fanya. Suite à cette sommation, les étudiants ont observé pendant deux jours un mouvement d’humeur. Ils sont même allés faire un sit-in chez le ministre de l’Enseignement supérieur Jacques Fame Ndongo, le 5 août 2009. A l’immeuble ministériel n°2 du Minsup, le ministre a promis à ces étudiants de demander au recteur de l’université de Yaoundé I de résoudre le problème.
Après cette promesse, les étudiants se sont déportés au niveau de l’université de Yaoundé I. au cours de l’entretien entre le directeur du centre des uvres universitaires, Bienvenu Nola, les textes autorisent les promoteurs des logements estudiantins à libérer les chambres au moins une fois l’année pour effectuer des travaux d’entretien. Une explication qui donne raison aux bailleurs car ces derniers utilisent comme prétexte de la sommation, la réfection des minis-cités. Seulement, plusieurs bailleurs utilisent le prétexte des travaux de réfection pour faire sortir les étudiants afin d’augmenter le prix des chambres. Bien plus, c’est un moyen pour eux de régler des comptes aux anciens résidents récalcitrants qui ne cessent de revendiquer le respect du taux des loyers homologués. L’on se souvient qu’en décembre 2006, le ministère du Commerce avait établi une nouvelle grille des prix des loyers à l’université. Cette grille tarifaire est repartie telle qu’il suit: 4.500 F cfa pour les chambres non classées, 8.000 F cfa pour les chambres standing ordinaire, 13.500 F cfa pour les moyens standings, et 20 000 Fcfa pour les hauts standings. Des prix qui tardent à faire l’unanimité entre les bailleurs et les étudiants.
Mais heureusement, la concertation avec les bailleurs va porter des fruits. Les différentes parties à savoir les bailleurs des mini-cités incriminées, les représentants des manifestants et des proches collaborateurs du ministre Fame Ndongo avec le directeur du centre des uvres universitaires, vont trouver un terrain d’entente : pour ce qui concerne la mini-cité La concorde, les étudiants réguliers devront se faire recenser et remplir les fiches proposées par leur bailleur. Ces étudiants doivent attendre la fin des travaux (qui vont durer au plus 30 jours) pour regagner leur chambre. Le bailleur de cette mini-cité a d’ailleurs rassuré que tous les étudiants conformes regagneront leurs chambres. Quant à la mini-cité Nicholas les travaux à entreprendre seront engagés dès que le bailleur se sera conformé à la règlementation en vigueur.
C’est en ces termes que les étudiants se sont résolus à interrompre avec leur mouvement d’humeur. Seulement, ils espèrent que tout reviendra dans l’ordre et que les bailleurs vont respecter les décisions prises. Dans tous les cas, ils comptent redescendre dans les rues si jamais les décisions prises ne sont pas respectées.
