SociétéKiosque, Société




Cameroun: Revue de la presse du vendredi 29 juillet 2011

Paul Biya en Chine, présidentielle, Pierre Semengue à la ligue professionnelle de football, bataille autour d'un cadavre, voilà le menu…

Paul Biya en Chine, présidentielle, Pierre Semengue à la ligue professionnelle de football, bataille autour d’un cadavre, voilà le menu

Les médias nationaux ont continué à faire large écho après la visite du couple présidentiel en Chine : «Visite en Chine: 36 ambassadeurs africains font allégeance à Paul Biya» titre le quotidien Mutations. Il explique qu’: au cours de sa visite en Chine, le chef de l’Etat, Paul Biya a reçu 36 ambassadeurs et représentants des pays africains à la résidence des hôtes d’Etat. Le journal continue par: «Visite en Chine: Une intervention de Paul Biya fâche des diplomates». Le journal révèle que:les chancelleries française et américaine y voient une condamnation des frappes de l’Otan en Libye. Le quotidien bilingue national Cameroon tribune parle d’ « Une visite qui fait date ». Car: les Chinois aiment les symboles. Ceux-ci constituent autant de références qui jalonnent le chemin parcouru ou à parcourir, notamment quand il s’agit de relations bilatérales avec d’autres pays. Le quotidien La Nouvelle Expression sur le sujet s’est attardé sur: « La visite de Paul Biya en chine vue de la France. ». Selon elle: comme il fallait sans doute le prévoir, la visite d’Etat de soixante-douze heures qu’effectue le président de la République en Chine est loin de contenter totalement les autorités françaises. Selon des sources confidentielles, cette visite de Paul Biya dans l’Empire du Milieu aurait longuement été évoquée par les gouvernants français, y compris le président Nicolas Sarkozy. Si officiellement la France à travers ses dirigeants n’irait pas jusqu’à dire qu’il s’agit d’une défiance vis-à-vis de l’ex-métropole, dans certains milieux diplomatiques français, on reconnaît qu’on commence à trouver le dirigeant camerounais trop indépendant du coté de Paris.

Quant à la présidentielle de 2011 qui se pointe à l’horizon, les sujets y relatifs occupent davantage les colonnes. Cameroon Tribune annonce que: « Les six nouveaux membres d’ELECAM dans le bain du processus électoral». Il estime que:la première rencontre des membres du Conseil électoral au grand complet a eu lieu lundi dans le cadre d’une session extraordinaire. Mutations annonce que: « Présidentielle 2011: L’Eglise catholique contre les ingérences extérieures». Puisque:le président de la Conférence épiscopale invite la communauté internationale à respecter la souveraineté du Cameroun. Le Jour parle du: «Report de la présidentielle». Expliquant que le parti d’opposition Manidem dénonce les conditions matérielles et le contexte politique actuels. Allant dans le même sens, La nouvelle Expression en annonçant les: « Mille raisons pour reporter les élections», explique qu’: il est possible que l’élection présidentielle soit reportée à l’année prochaine, dans le cadre des élections générales englobant également les municipales et les législatives. Les dernières élections couplées municipales et législatives s’étant déroulées le 22 juillet 2007, ces élections générales, dans cette hypothèse, ne pourraient pas se tenir avant le 22 juillet 2012. Date correspondant à la fin du mandat des conseillers municipaux et députés de la nation. Elle ajoute sur le sujet: « Présidentielle 2011: Jean-Jacques Ekindi lève des fonds à Paris ». Car dit-elle: le candidat du Mouvement progressiste (Mp) a lancé hier jeudi sa campagne électorale dans la capitale française, à travers un meeting. (.) recueil des dons. Tel est le dernier point inscrit à l’ordre du jour du meeting que Jean-Jacques Ekindi a tenu à Paris pour montrer l’aspect crucial du sujet. Au cours de cette manifestation, le document concocté pour les besoins de la cause signal: Faites vos dons pour le changement positif avec Jean-Jacques Ekindi.

L’autre nouvelle qui alimente les conversations et même les rédactions est relative à la nomination de Pierre Semengue à la tête de la Ligue Professionnelle de football naissante. Mutations plante presque le décor: « Football: Pierre Semengue aux commandes de la ligue professionnelle». Selon le journal : le général, qui a déjà assuré ces fonctions par le passé, a été nommé par le ministre des Sports et de l’Education physique. Cameroon Tribune affirme alors que: le général d’armée, Pierre Semengue a été désigné par le président de la Fécafoot, Iya Mohammed, après consultation du ministre des Sports et de l’Education physique, Michel Zoah, précise l’acte de nomination. Pour La Nouvelle Expression, la nouvelle ligue sera «Au pas militaire». Et puis:quoi qu’il en soit, un président est déjà nommé à la tête de la ligue nationale de football professionnelle. On attend maintenant de le voir à l’ uvre ajoute le journal. Le Jour dit que: selon l’une des dispositions des statuts de la Ligue de football professionnelle, le président devait être nommé pour un mandat de deux ans. Période de mise en place effective de la Ligue. Michel Zoah avait demandé que les Cv des candidats lui soient transmis. Entre-temps, des noms ont circulé : Joseph Antoine Bell, Francis Mveng, Robert Ndjana et bien d’autres. Mais, c’est l’officier supérieur le plus gradé de l’armée camerounaise, âgé de 76 ans, qui a été choisi. Et c’est au pied du mur que le maçon sera jugé.

Le fait de société cette semaine est publié par Mutations: «Litige: Bataille autour d’une dépouille ». Il raconte:La famille du Dr Rose Rachèle Koffane, épouse Jon, ophtalmologue et qui tenait un cabinet à Douala, décédée des suites d’un cancer avec métastases cérébrales le 7 juillet dernier en France, accuse l’époux de la défunte d’avoir clandestinement inhumé leur parente, au mépris de ses dernières volontés et de l’ordonnance délivrée le 22 juillet dernier par le tribunal de première instance d’Ekounou à Yaoundé, leur attribuant le corps de leur parente pour les obsèques. Plus précisément au fils aîné de la défunte, Olivier Joseph Bell Koffane, né hors mariage et désigné par sa mère comme exécuteur testamentaire. C’est lui qui s’est chargé de rapatrier le corps. Cette décision judiciaire rétractait ainsi celle du 14 juillet 2011, attribuant le corps à l’époux de la défunte. Selon la famille, dans son testament, le Dr Koffane indiquait à son fils qu’elle ne voulait pas que sa dépouille soit remise à son mari, encore moins enterrée dans le village de ce dernier. Une dernière volonté qui semble n’avoir pas été respectée, puisque le Dr Koffane a été inhumée à Dibang (Nyong et Kellé), le village de son époux. En droit civil, ce sont les dernières volontés qui déterminent qui doit organiser les obsèques et le lieu de la sépulture. Nous avons appris que le Dr Jon devait enterrer notre s ur le 23 juillet dans son village. Nous sommes arrivés à Dibang dans la nuit du 22 au 23 juillet à 2h avec les forces de l’ordre, réquisitionnées par le tribunal pour remettre la dépouille au fils de la défunte. Mais le cercueil, qui était exposé et scellé pour un simulacre d’obsèques, était vide. Le Dr Jon, joint au téléphone, remet en cause l’authenticité des documents brandis par la famille de son épouse, notamment le testament notarié et la réquisition aux fins d’exhumation, datée du samedi 23 juillet. Face à l’imbroglio, la gendarmerie ordonnera sa mise sous scellés à la morgue de l’hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique de Ngousso, sur réquisition du procureur de la République, le 14 juillet dernier. A la morgue, l’on indique que le corps a été remis à l’époux contre décharge le 16 juillet, conformément à l’ordonnance sus-évoqué, et lui attribuant le corps. C’est donc en sa qualité d’époux légitime, dit le Dr Jon, qu’il s’est chargé d’enterrer son épouse. Je suis en deuil. La décence voudrait qu’on me laisse en paix. Je répondrais à toutes vos questions une fois que j’aurais fini mon deuil. Du côté de sa belle-famille, on reste résolu à récupérer le corps du Dr Koffane en vertu de ses dernières volontés, en prenant appui sur le droit.

Le quotidien le Jour en kiosque jeudi 28 juillet 2011
quotidienlejour.com)/n