Les Nations unies et certains diplomates exigent l’arrêt des attaques dans les établissements scolaires des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
L’ONU et cinq représentations diplomatiques condamnent les attaques des séparatistes dans les écoles. Elles demandent que cessent ces assauts qui mettent en péril l’éducation et l’avenir des milliers d’enfants.
En effet, la barbarie des séparatistes qui s’abat sur les écoles, les élèves et enseignants en zone de crise provoque de graves conséquences sur l’éducation. Les enfants sont traumatisés, les parents ont peur, les enseignants et les administrateurs des écoles sont terrifiés. Selon l’ONU, 700 000 élèves et étudiants sont privés d’éducation dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest Cameroun en proie à la crise sécuritaire depuis 2016.
Cette privation résulte des assauts répétés des séparatistes dans les établissements scolaires de ces deux régions. Les deux dernières attaques remontent aux 08 et 11 février 2022. Des hommes armés non identifiés ont incendié deux écoles. Il s’agit respectivement de l’école primaire publique de Molyko à Buea et le collège catholique « Queen of Rosary » à Mamfe. Les deux établissements sont situés dans la région du Sud-Ouest du Cameroun.
Ces deux derniers actes signent le prolongement d’une série de drames dont la communauté éducative de ces régions est victime. Mercredi 19 janvier 2022 en matinée, quatre enseignants du lycée de Weh dont un censeur ont été enlevés par des hommes armés. Le 24 novembre 2021, l’assaut au lycée bilingue d’Ekondo Titi a tué trois élèves et une enseignante. Le 24 octobre 2020, l’école The Mother International School de Kumba a été le théâtre de la tuerie de sept élèves.
Au total, au moins 12 élèves ont perdu la vie dans ces films d’horreur et bien d’autres.
Face à cette série noire, « les Nations unies et les partenaires humanitaires au Cameroun condamnent dans les termes les plus forts toutes les actions visant l’éducation. Ils appellent Ndlr) tous les auteurs d’attaques à s’abstenir d’actions qui entravent l’accès à l’éducation, conformément à la résolution 2601 (2021) du Conseil de sécurité », a déclaré dans un communiqué, le Coordinateur humanitaire de l’ONU au Cameroun, Matthias Z. Naab.
Dans le même sens, les chefs des missions diplomatiques du Canada, des USA, de la Norvège, de l’Afrique du Sud, du Royaume Uni et de la Suisse au Cameroun s’indignent.
Ils exigent que les auteurs d’actes cessent « d’attaquer les écoles, les enseignants et les enfants ». Selon ces diplomates, il est temps de «soutenir publiquement le droit d’aller à l’école et faire en sorte que ceux qui refusent l’accès aux lieux d’apprentissage soient tenus responsables », requièrent-ils dans une déclaration commune.