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Cameroun: Trois lions devant la barre

Eto'o, Enoh Eyong et Assou-Ekotto sont traduits devant la commission de discipline de la Fécafoot ce jeudi L'histoire du match…

Eto’o, Enoh Eyong et Assou-Ekotto sont traduits devant la commission de discipline de la Fécafoot ce jeudi

L’histoire du match avorté entre l’Algérie et le Cameroun est loin d’être terminée. Depuis le retour de la délégation camerounaise de Marrakech, les réunions de crise se tiennent à un rythme effréné. Il ressort d’une de ces assises, qu’Iya Mohammed, le président de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) a convoqué, pour ce jeudi, un conseil de discipline extraordinaire de la Fécafoot pour statuer sur l’attitude des joueurs de la sélection nationale qui ont boycotté, pour une affaire de primes non payées, le match amical qui devait les opposer aux Algériens. Dans le collimateur des membres de cette institution, le capitaine Samuel Eto’o Fils et son vice-capitaine Enoh Eyong Tarkang à qui la fédération leur reproche d’avoir fortement influencé la grève des joueurs. A noter qu’au moment de la grogne des joueurs, Samuel Eto’o qui était permissionnaire s’était rendu du côté de Barcelone. Mais, il a tenu à préciser, par téléphone, qu’il était très solidaire des grévistes. Benoit Assou Ekotto qui n’a pas justifié son absence au tournoi LG Cup est également convoqué à passer devant cette commission. L’on se souvient que le 23 juin dernier, Samuel Eto’o et Benoit Assou-Ekotto avaient déjà été convoqués par cette chambre de discipline de la Fécafoot. Eto’o à qui l’on reprochait son opposition au remplacement de Choupo-Moting face au Sénégal, avait été disculpé, pendant le latéral gauche de Tottenham, qui n’avait pas répondu présent lors ce même match recevait une blâme. En effet, le règlement intérieur des sélections nationales de football du Cameroun, qui fixe le régime disciplinaire à observer, prévoit des sanctions contre joueurs et encadreurs. Celles-ci peuvent aller jusqu’à une «exclusion définitive» de l’équipe, voire une « interdiction d’exercer toute activité relative au football ». Mais ces sanctions doivent être prononcées par la commission de discipline de la Fédération et, en cas d’appel, par la commission de recours. La première, qui fonctionne comme un tribunal, doit au préalable en être saisie, par le ministre des Sports, le président de la Fédération ou tout joueur et encadreur justifiant d’un intérêt. Or, dans l’affaire des «bannis» du Mondial 2010, (Song Bilong, Achille Emana et Carlos Kameni), on n’a jamais su qui avait pris la décision d’écarter ces joueurs. Le procès de ce jeudi se tiendra certainement à l’absence des joueurs (calendrier des championnats européens oblige). Ils pourront se faire représenter par leurs avocats.

Présidence de la République
L’onde de choc produit par l’annulation de ce match a produit un énorme désarroi en Algérie, à tel point qu’il est devenu une affaire d’Etat. Une délégation a quitté Yaoundé pour aller présenter des excuses à la Fédération algérienne de football, en particulier, et au peuple «frère» d’Algérie en général. Pour tenter de laver l’honneur suffisamment terni du Cameroun dans cette affaire, Michel Zoah, le ministre en charge des Sports a décidé, lors d’une réunion de crise tenue à son cabinet jeudi dernier, de l’envoi d’une mission tripartite en Algérie. La délégation qui a quitté Yaoundé ce week-end pour Alger est constituée du Dr Emmanuel Wonyu, le secrétaire général du ministère des Sports, de Joseph Antoine Bell, consultant au ministère des Sports, d’un représentant de la Fecafoot et d’un représentant du ministère des Relations extérieures.

Pour rappel, après la défection de l’équipe du Cameroun, la Fédération algérienne de football a saisi la Fédération internationale de football association (Fifa). Les Algériens estiment à près d’un milliard de Fcfa, le préjudice financier causé par l’annulation de ce match. Le lendemain du match avorté, Iya Mohammed, a, à travers un communiqué, exprimé «ses regrets et s’est excusé du désagrément causé à la grande famille du football». «Ces excuses et regrets ne dispensent pas la Fédération camerounaise et son équipe nationale des réparations pour les très graves préjudices sportif, moral et financier causés à la Faf», a répondu son homologue algérien. En attendant de voir les fruits de la mission envoyée à Alger, le match annulé va continuer à jouer les prolongations dans différents bureaux, du Minsep, de la Fécafoot et surtout de la Présidence de la République cette semaine. On en vient à souhaiter qu’au Palais de l’Unité, où est prévu ce jour, selon nos sources, une réunion de crise, toujours en rapport avec ce match annulé, l’on tire toutes les conséquences de cette ènième humiliation.

Eto’o, Enoh Eyong et Assou-Ekotto sont traduits devant la commission de discipline de la Fécafoot
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