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Cameroun: Vers une sortie de crise EELC?

Les différents protagonistes qui s'entredéchirent depuis quelques années se sont retrouvés autour du gouverneur de la région de l'Adamaoua pour…

Les différents protagonistes qui s’entredéchirent depuis quelques années se sont retrouvés autour du gouverneur de la région de l’Adamaoua pour une tentative de sortie de crise

Il faut une solution définitive et durable au différend qui oppose des fidèles de l’Eglise Évangélique Luthérienne au Cameroun (EELC). Une solution définitive doit être trouvée afin que l’Eglise demeure celle de Dieu et non celle des hommes animées par l’esprit mercantiliste ou par des intérêts égoïstes. Tel est l’objectif de cette réunion de crise qui a réuni autour du gouverneur Enow Abrams Egbe, les différents protagonistes de l’EELC qui s’entredéchirent depuis quelques années déjà. Il y a donc une seule alternative: Faire la paix ou détruire l’EELC. C’est pourquoi, le gouverneur n’a pas manqué de dire son ras le bol au sujet d’un conflit né du souci de faire évoluer l’Eglise à travers la révision de ses textes constitutifs. De l’Eglise Évangélique Luthérienne «DU» Cameroun à l’Eglise Évangélique Luthérienne «AU» Cameroun, deux tendances ont vu le jour et les actions sur le terrain tendent à perturber l’ordre public, parfois par l’usage des violences physiques. Toutes choses que l’autorité administrative n’entend pas cautionner par cette ère des grandes réalisations qui ne peuvent véritablement se concrétiser dans un climat de paix.

Au cours de cette réunion qui succède à celle présidée par le préfet de la Vina, Thomas Hona, le gouverneur a tenu à rappeler aux responsables de l’EELC de toutes tendances confondues, l’impératif de dépasser le cap des mots pour faire régner la paix au sein de l’EELC. Ainsi par exemple, des voies de réconciliation ont été trouvées. Un synode extraordinaire la première semaine de mai 2012 pourrait permettre aux différentes parties de taire définitivement les querelles. Mais auparavant, on assistera à une réunion préparatoire prévue au mois de mars prochain, celle qui consistera à mettre en place la stratégie pratique à adopter. Le gouverneur a soulevé la nécessité de la paix pour laquelle chaque citoyen doit jouer franc jeu pour pousser les démons hors de la maison de Dieu, car, dira Enow Abrams EGBE, 2012 est une année de victoire dans la région de l’Adamaoua. Après tant d’années d’incompréhension, de violence et de destruction, il était temps que les fidèles de l’EELC puissent se retrouver pour amorcer le processus de paix. Je crois que la qualité de l’assistance démontre à suffisance la bonne volonté et nous sommes là pour faciliter la tâche. Ce que vous devez savoir c’est que nous avons une mission fondamentale qui est celle de sauvegarder la paix et de promouvoir le développement. On ne peut pas continuer à jouer l’hypocrisie. Nous irons copier l’exemple du président de la République qui a toujours été à la hauteur de toutes les difficultés. Il n’y a pas de difficultés insurmontables. J’en appelle au sens de la responsabilité d’abord, au sens de la hauteur et du devoir des leaders de l’Eglise Évangélique Luthérienne dont je crois beaucoup en leur capacité de ramener la paix, a déclaré Enow Abrams EGBE. Vivement que cette tentative de sortie de crise soit la bonne, surtout lorsqu’on sait que plusieurs autres tentatives se sont parfois soldées par des échecs. Des communiqués de presse à l’apposition des scellés en passant par des explications ouvertes, les autorités administratives ont du mal à concilier les deux factions de l’EELC qui se regardent en chien de faïence. Vivement 2012!

Evêque national de l’EELC, Mgr Thomas Nyiwé
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