Mis en place depuis janvier 2009, il exige de passer par une auto école et avoir l’âge requis
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Hamidou Maidoki, délégué régional des Transports pour le Littoral |
Obtenir un permis de conduire au Cameroun nécessite de passer inévitablement par une auto école au Cameroun. Tout d’abord, il faut avoir l’âge requis. C’est-à-dire 16 ans au moins pour les permis de type A1, et de type A, 18 ans au moins pour les permis de type B, F, et G. 20 ans pour les permis de type C et 21 ans pour les permis de type D et E. Ensuite, le postulant au permis de conduire doit s’inscrire dans une auto école. Et à la fin de la formation qui dure deux mois pour la formation normale, un mois pour la formation accélérée, et deux semaines pour la formation express, comme l’explique Alfred Oumbé, moniteur pratique à l’autoécole la Citoyenne.
Cette deuxième étape passée, l’auto-école vous présente à l’examen du permis. Si vous réussissez, l’on vous délivre le permis, explique M. Zacharie Ngoumbé, sous-directeur de la prévention et de la sécurité routière au ministère des Transports du Cameroun. Les autos écoles sont agrées par le ministère des Transports, et les examens du permis sont également organisés par le même ministère: c’est un examen qui est considéré comme tous autres examens nationaux tels que ceux organisés par le ministère de l’Enseignement Supérieur par exemple. Il est organisé plusieurs fois au cours d’une année. Sa périodicité varie en fonction des régions et du nombre de candidats. A Yaoundé et à Douala, les examens sont faits une fois toutes les deux semaines car le cycle de formation est court. Il y a des régions dans lesquelles, les examens sont organisés une fois par trimestre, explique M. Zacharie Ngoumbé.

Les postulants au permis de conduire ont le choix entre plusieurs catégories de permis. Selon les articles 1 et 2 du code Cemac, il en existe huit catégories: Le permis A1 qui est valable pour la conduite d’un motocycle dont la cylindrée ne dépasse pas 125cm3, avec ou sans Side-car, tricycle et quadricycle. Le permis A, valable pour la conduite d’un motocycle dont la cylindrée est supérieure à 125m3. Le type B qui est le permis de base. Il est valable pour la conduite des véhicules de tourisme comportant au maximum neuf places assises y compris celle du conducteur, des véhicules de transport des biens dont le poids maximum autorisé n’excède pas 3500kg et des véhicules de cette catégorie dont la remorque n’excède pas 750Kg. Le type C qui est valable pour la conduite des automobiles de transport des biens dont le poids maximum en charge autorisé excède 3500Kg et des véhicules de cette catégorie dont la remorque n’excède pas 750Kg. La catégorie D est valable pour la conduite des automobiles de transport de personnes comportant, outre le siège du conducteur, plus de huit places assises et des véhicules de cette catégorie dont la remorque n’excède pas 750Kg. Les enfants de moins de 10 ans comptent pour demi-place lorsque leur nombre n’excède pas dix. Le type E, valable pour la conduite des véhicules des catégories B, C, ou D attelés d’une remorque dont le poids maximum en charge autorisé excède 750Kg. La catégorie F, véhicule de catégorie A1, A et B conduits par les infirmes et spécialement aménagés pour tenir compte de leur infirmité. Ce permis est subdivisé en FA1, FA, FB. Enfin, le permis de type G, valable pour les véhicules à moteurs suivants (tracteurs agricoles, engins des travaux publics ou véhicules industriels).
Aujourd’hui au Cameroun, le permis est informatisé. Ce nouveau permis est entré en vigueur le 5 janvier 2009. Le Délégué régional des Transports pour le Littoral, Hamidou Maidoki parle des bienfaits de l’informatisation de ce document. Les permis de conduire informatisés ont été mis sur pied pour limiter la fraude, la contrebande. Disons tout simplement que ces permis vont réduire la falsification des anciens permis de conduire. Donc, le ministère des Transports a voulu innover, puis sécuriser vraiment ce document de transport. D’après Zacharie Ngoumbé, la stratégie du ministère des Transports est de faire en sorte qu’avec le temps, les faux permis soient retirés de la circulation. Lorsque ces fraudeurs viendront renouveler, ils ne pourront pas obtenir le nouveau permis car leurs noms ne figurent pas dans nos registres. Alors, ils seront contraints de suivre la procédure normale d’obtention du permis de conduire en passant par une auto-école agréée par le ministère des Transports.
