Reportage à Ngaoundéré dans la région de l’Adamaoua
Même s’il circule loin là-bas au pays d’Edouardo Dos Santos en Angola, le ballon rond reste le régulateur des émotions et de discussions entre les citoyens du pays des lions indomptables
Cela est connu de tous que la CAN reste et demeure l’évènement sportif le plus médiatisé du continent. Et il n’y a que la petite boule ronde en cuir qui peut procurer autant de chaleur, réunir autant de personnes, déplacer autant de peuples et faire couler à la fois autant de larmes de joie et de peine. Le ballon restera encore au moins pour les deux prochaines semaines le régulateur des émotions et de discussions entre les citoyens du pays des lions indomptables et de Roger Milla.
Il a même déjà bousculé un tout petit peu l’ordre d’un certain nombre de choses ça et là. Au pays des lions indomptables, le slogan est connu de tous et chacun y va de sa façon. On arbore des vêtements estampillés lions indomptables, on vote un budget qui permet de regarder les matchs à la télévision avec des amis. C’est tout simplement dire que la bière coule à flots chaque fois que Samuel Eto’o et ses coéquipiers descendent dans l’arène. A l’occasion, bureaux, champs, plantations et chantiers sont déserts. Des heures avant, malgré les pouvoirs à eux conférés, ni les patrons, ni les directeurs, ni les chefs de chantiers ne pourront rien. Surtout lorsqu’on sait qu’ils sont souvent eux-mêmes présentés comme les premiers supporters des lions indomptables. De nouveaux écrans pour la plupart plats ont été installés dans les débits de boisson. Les programmes des télévisions et des radios ont du revoir leur grille des programmes et ce ne sont pas les imams, les prêtres et les pasteurs qui n’ont pas leur mot à dire lors des cultes et séances de prières qui sont organisées entre 16 heures et 21 heures, beaucoup de fidèles ayant opté pour une nouvelle religion, le football.

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