CEMAC: 4% de taux de croissance en 2010

En même temps, les pressions inflationnistes s'atténuent à 2,1% contre 4,3% en 2009 4,8% de taux de croissance en 2011…

En même temps, les pressions inflationnistes s’atténuent à 2,1% contre 4,3% en 2009

4,8% de taux de croissance en 2011
C’est confirmé, le taux de croissance dans la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (CEMAC) pour 2010 s’établira à 4% contre 2,1% en 2009. Le Comité de politique monétaire (CPM) de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) a actualisé ses prévisions économiques, monétaires et financières pour 2010 au cours de sa quatrième et dernière réunion de l’année qui s’est déroulée le vendredi 10 décembre 2010 à Douala. Ceci sous les auspices de Lucas Abaga Nchama, gouverneur de la BEAC et président statutaire du CPM. Ce dernier justifie cette légère embellie par la hausse de la production de pétrole brut et du gaz, la bonne tenue du secteur non pétrolier et en particulier le secteur minier, l’accroissement des investissements publics et privés, la bonne conjoncture internationale et l’assainissement des finances publiques. Cette même tendance sera observée en 2011, prophétise l’équato-guinéen. En 2011, en effet, il est projeté un taux de croissance de 4,8%. Car, la bonne orientation de l’économie devrait se confirmer, voire s’accentuer, en relation avec une forte hausse de la production pétrolière et la mise en uvre de projets structurants, explique-t-il.

Une reprise fragile
Une avancée remarquable est également notée au niveau du taux de l’inflation dans la zone CEMAC, car d’après le CPM, les pressions inflationnistes s’atténueraient à 2,1%, contre 4,3% en 2009 et pourrait atteindre 1,8% en 2011 si le même rythme est maintenu. C’est une bonne nouvelle pour Lucas Abaga Nchama: C’est une bonne chose pour la monnaie en tout cas parce que la baisse des prix entrainera une relance de la consommation. Les ménages vont consommer plus et cette baisse des prix va se traduire au niveau de la monnaie et de la baisse du coût de l’argent, détaille le gouverneur de la BEAC. Ces légères avancées n’ont pas empêché cependant les membres du CPM de briller par leur vigilance surtout que jusqu’ici le président du CPM parle d’une reprise fragile. C’est ainsi qu’après examen des facteurs des risques susceptibles de peser sur la stabilité monétaire, le CPM a décidé de maintenir inchangés les principaux taux directeurs de la Banque centrale. Il s’agit spécifiquement des conditions d’intervention de la Banque centrale, les taux d’intérêts sur les placements publics, les coefficients de réserves obligatoires et le taux de rémunération de ces réserves. Les taux en vigueur sont donc ceux communiqués lors de la deuxième réunion ordinaire du CPM le vendredi 23 juillet 2010 à Douala.

Illustration CEMAC
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Prévision des risques et relance de l’économie
Ce jour-là, après avoir pris acte de la fragilité de la reprise économique, de l’atténuation des tensions inflationnistes et de la nécessité d’inciter au recyclage des excédents de liquidité dans l’économie réelle, le CPM a décidé de baisser de 25 points de base le taux directeur de la Banque centrale (taux d’intérêt des appels d’offres), baisser de 25 points de base le taux d’intérêt sur placements des banques et les taux d’intérêt sur les placements publics de 20 points de base pour le mécanisme de stabilisation des recettes budgétaires et de 25 points de base pour les dépôts spéciaux. Toutes ces précautions visent dans l’ensemble à prévenir tout risque éventuel et surtout à favoriser la relance de l’économie. La croissance dans la sous-région reste fragile et insuffisante au regard des potentialités des économies de la sous-région, lesquelles sont confrontées à de nombreux défis, analyse le président du CPM. Pour lui, ces défis sont liés essentiellement à l’étroitesse de la base productive et des exportations, à la persistance des déficits énergétiques, au faible développement et au manque de profondeur du système financier.

Illustration d’un taux de croissance en hausse
Yawatani.com)/n