La Kribi power development company a signé un accord avec un groupe d’institutions financières le 22 décembre 2011 à Paris
Il s’agit d’une part de la Société financière internationale (IFC)/Banque mondiale, la FMO, Proparco, la BAD, la BDEAC, et d’autre part, d’un groupe de banques locales (Afriland First Bank, la Scb Cameroun, la Bicec et la Sgbc), ayant comme chef de file la Standard chartered bank. Dans l’ensemble, l’enveloppe des bailleurs de fond internationaux s’élève à un peu plus de 90 milliards FCFA. Tandis que celle des participants nationaux est de 40 milliards. En rappel, le montant des fonds propres investis par les sponsors (Etat du Cameroun et groupe AES) s’élève à 42,7 milliards FCFA. A travers cet accord, la KPDC va bénéficier pendant 14 ans d’un financement à long terme à hauteur de 130 milliards, dont 40 milliards appuyés sur un mécanisme de garantie partielle de risques mis en place par la Banque mondiale. Globalement, le crédit à long terme va servir à rembourser le crédit relais de 60 milliards de FCFA contracté par KPDC en mai 2011, couvert par une garantie du Cameroun, et qui a permis de commencer les travaux de construction de la centrale à gaz de kribi, en attendant la mise à disposition de la totalité du financement. La centrale à gaz de Kribi, qui a une capacité de 216 mégawatts (MW), va augmenter la capacité et la fiabilité de l’offre en énergie électrique du Cameroun, en mobilisant des financements privés, en monnaie locale notamment.
La principale innovation, apprend-on, est l’utilisation de la garantie partielle des risques mis en place par la Banque mondiale, et qui permet aux banques commerciales locales de soutenir pour la première fois les investissements dans le secteur de l’électricité. Le coût total du projet est de 173,2 milliards et les apports de l’Etat (44%) et d’AES (56%) ont déjà été libérés. Notre souhait est que ce projet se termine dans de bons délais et qu’il puisse permettre de combler le déficit qui existe actuellement sur le réseau électrique, mais aussi d’offrir des opportunités de développement de nouveaux projets, en particulier les projets d’extension des unités d’Alucam, analyse le président d’AES pour l’Afrique (Africa power company). Kribi nous permet de disposer d’une puissance thermique à gaz qui apporte la diversité dans nos sources de production d’électrcité face aux aléas climatiques dont souffre l’hydraulique, et cela aboutira en fin de compte à l’amélioration de la qualité de service à nos clients, pooursuit Jean David Bilé.
Nombre de groupe: 13 au total. Ils seront couplés aux alternateurs qui eux arriveront en Juillet.
– les 7 premiers groupes sont arrivés au port le 21 décembre. Les 6 autres vont arriver avant la fin du mois de janvier
– il y’aura 13 groupes qui vont servir à la production de l’électricité à partir du gaz naturel à la centrale à gaz de Kribi.
– Pour l’acheminement à Kribi, en raison de leur poids (350 tonnes chacun) et de leur taille (plus de 2 étages), un dispositif spécial a été mis en place: une barge flottante tirée par 2 remorqueurs venus d’Europe. La barge va accoster sur un « port provisoire » que nous avons aménagé au stade de football du CENAJES de Kribi. De là, un porte char spécial va assurer l’acheminement sur le site de la centrale. En fait, en raison de leurs caractéristiques spéciales, ces mastodontes ne pouvaient par être convoyés sur nos routes, encore moins traverser le moindre pont.
En résumé
Le premier lot de 7 groupes est arrivé au Cameroun le 21 décembre. Ils ont été déchargé les 4 et 5 janvier et entreposés au quai N°5 du port de Douala. 6 autres groupes sont déjà partis de Trieste en Italie et seront au Cameroun avant la fin du mois de janvier s’il n’y a pas d’incident. Une fois arrivée au Cameroun, tous ces groupes seront acheminés à Kribi par mer grâce à une barge spécialement aménagée. L’expédition des 13 alternateurs, qui doivent être couplés aux moteurs se fera au mois de Juillet 2012. Chaque groupe électrogène (composé d’un moteur et d’un alternateur) développe une puissance de 16.6 MW soit un total de 216 MW, puissance installée de la centrale de Kribi, soit un peu plus de l’équivalent de la consommation journalière de la région du Centre, Yaoundé compris.
