Les échanges entre les banquiers, venus entre autres du Cameroun, de la Centrafrique, du Congo et du Gabon, se sont tenus le vendredi 22 mai 2015 sous la présidence du gouverneur de la Beac
La Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac) a exhorté les établissements financiers à faire preuve de transparence dans leurs activités, et les commissaires aux comptes, «à jouer pleinement leur rôle dans la mise en uvre effective du règlement des litiges». La recommandation a été faite, vendredi 22 mai 2015 à Douala, à l’ouverture du séminaire sous régional entre la Cobac et les établissements financiers de la sous-région. Ont répondu présents à ce rendez-vous, les banquiers venus du Cameroun, de la Centrafrique, du Congo, du Gabon, de la Guinée équatoriale, du Tchad et de la Commission bancaire de l’Union monétaire ouest africaine (Umoa). Sans compter le secrétaire général de la Cobac, Halilou Yerima Boubakary, des magistrats de la Cour de justice de la Cemac et de la Cour commune de justice et d’arbitrage de l’Ohada, des universitaires et des commissaires aux comptes.
Dans le cadre de la réflexion sur la résolution des crises bancaires, les participants au séminaire ont insisté sur «la procédure dérogatoire au droit commun, spécifique à l’activité bancaire, destinée à préserver la confiance dans le secteur bancaire et financier dans son ensemble, afin d’assurer la sécurité des déposants et les modalités technique de liquidation d’un établissement de crédit».
L’objectif de cette rencontre présidée par le gouverneur de la Beac, Lucas Abaga Nchama, par ailleurs, président de la Cobac, était de «permettre aux pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) de plancher sur le règlement communautaire relatif au traitement des établissements de crédit en difficulté adopté l’année dernière au sein de l’Union monétaire d’Afrique centrale (Umac). Au final, il s’agit de renforcer et de clarifier le cadre de prévention et de résolution des crises bancaires dans la sous-région, le souci étant d’arrimer le dispositif de supervision de la Cemac aux meilleurs standards internationaux.
Le communiqué final du troisième séminaire sous régional appelle à la bonne gouvernance des banques «afin d’éviter à la Cobac, de recourir aux différentes mesures d’assainissement et de restructuration prévues dans le règlement». Il s’agit notamment de la mise sous administration provisoire des établissements financiers reconnus de manquements professionnels, et du retrait pure et simple des agréments à ces institutions au cas où le non-respect des règles édictées par l’orthodoxie managériales est gravement violé. D’où la mise sur pied par la Cobac du Fonds de garantie des dépôts de l’Afrique centrale (Fogadac) existant depuis quelques années déjà, et dont la mission est de rassurer les déposants et faciliter la bancarisation au sein de la Cemac, située actuellement autour de 17 pour cent.
