Les hautes autorités, les écologistes et autres experts, tous aux petits soins des espèces menacées dans le Nord du Cameroun.
La problématique de la gestion durable de la biodiversité était au centre des travaux du comité de concertation pour la conservation de la biodiversité dans le Nord, réuni en décembre dernier à Garoua. Le bilan de cette session de travail apparaît bien sombre pour certaines espèces animales telles que le guépard, le rhinocéros et le lycaon (pour ne citer qu’elles). Le constat est sans appel, ces espèces ont partiellement disparu du Nord du pays. Le triste bilan continue car les lions et les damalisques sont quand à eux en voie de totale disparation. Le comité de concertation pour la conservation de la biodiversité dans le Nord précise que le phénomène ne fera que s’accroître car la déforestation sauvage prend de l’ampleur au Cameroun.
Cette concertation placée sous l’égide du secrétaire général des services du gouverneur du Nord, Fritz Dikosso-Seme, entouré d’experts environnementaux et des fervents militants écologiques, a permis des débats intéressants et constructifs afin d’éradiquer ce problème d’espèces animales menacées. Tous les interlocuteurs se sont entendus à l’unisson pour un objectif commun, à savoir la sauvegarde sur le long terme de l’importante biodiversité camerounaise. Le mot d’ordre de Fritz Dikosso-Seme a retenti tel un cri du c ur en insistant sur le fait de travailler en synergie pour mettre sur pied un plan d’actions réaliste pouvant permettre d’atteindre les objectifs. Ces objectifs sont simples: préserver de façon durable les animaux sauvages menacés de disparition et autre exode massive due à une déforestation sans foi ni loi.
Le comité de concertation pour la conservation de la biodiversité dans le Nord s’est par ailleurs déjà associé au Minepat (Ministère de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire) pour planifier des projets de zonage de la région Nord avec l’appui et l’implication des autorités communales, territoriales mais aussi traditionnelles dans ce long processus de conservation de la biodiversité. Leurs actions conjointes devraient permettre, en priorité à la région Nord puis à tout le Cameroun, un développement systématique des énergies renouvelables car elles serviront de palliatif aux fréquents feux en milieu forestier. Le dernier point abordé et pas des moindres a été le reboisement massif des forêts. Des activités de promotion et de sensibilisation vont être engagées dans tout le pays pour une prise de conscience rapide car le Cameroun court à sa perte si sa biodiversité disparaît ou se réduit considérablement. 2011 sera sans aucun doute l’année de la préservation du territoire.
