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Commerce: Les Call box envahissent les rues du Cameroun

L'activité qui connait un essor remarquable contribue à la lutte contre le chômage C'est à cause du chômage que je…

L’activité qui connait un essor remarquable contribue à la lutte contre le chômage

C’est à cause du chômage que je fais ce métier, le monde de l’emploi est tellement difficile surtout que tu peux travailler pour quelqu’un aujourd’hui et demain il te met à la porte ou alors l’entreprise peut faire faillite. Ici je suis ma propre patronne et je ne me plains pas.
Liliane, une Call boxeuse

Parmi les activités du secteur informel les plus en vue actuellement au Cameroun figurent en bonne place les Call box. Cette activité occupe de milliers de jeunes. Le moins que l’on puisse dire est que les Call box ont le vent en poupe. Les Call boxeurs et Call boxeuses rencontrés ce matin dans les rues de la capitale camerounaise, disent gagner dignement leur vie grâce à ce métier.
Pour Liliane, une Call boxeuse, « c’est à cause du chômage que je fais ce métier, le monde de l’emploi est tellement difficile surtout que tu peux travailler pour quelqu’un aujourd’hui et demain il te met à la porte ou alors l’entreprise peut faire faillite. Ici je suis ma propre patronne et je ne me plains pas ». Pour monter sa petite entreprise il lui a fallu trouver une somme de 100.000francs CFA une table, un tabouret et un banc pour ses clients, deux téléphones portables ayant chacun une puce commerciale de l’un des opérateurs de mobile en activité au Cameroun. A cela il faut ajouter un crédit de communication d’au moins 30.000 francs CFA. Liliane a également un cahier pour noter les différents appels émis par les clients et le montant payé par ceux-ci. Si au départ les coûts des appels étaient fixés à 150 francs, ces prix ont été revus à la baisse. Aujourd’hui un appel émis (de 0 à 59 secondes) coûte 100 francs CFA voire 75 francs CFA. Ces prix subissent des mutations à cause de la concurrence.
Pour mener à bien son busness Liliane doit payer aux services de la communauté urbaine une somme de 2000 francs CFA par mois pour « l’occupation temporaire de la voie publique, OTVP». Visiblement l’activité du Call box nourrit son homme. Pour Flore une autre Call boxeuse qui travaille à côté de l’immeuble T Bella en face du ministère de la communication, « chaque jour je peux faire un bénéfice de 2000 francs ce qui revient à 60000 francs CFA par mois ». Certains Call boxeurs, les plus futés vendent également d’autres accessoires comme les cigarettes, les bonbons, les arachides, les caramels etc.


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A Yaoundé les Call box sont plus présents dans les grands centres urbains, les entrées des marchés, les centres commerciaux, les hôtels etc. Mais il faut dire que les exploitants des Call box font face à de nombreuses difficultés. Il s’agit des intempéries, notamment le climat avec ses caprices. Quand il pleut, le parasol n’est pas assez suffisant pour contenir la pluie, conséquence il faut tout emballer. Liliane et flore parlent aussi des agressions, de la circulation de la fausse monnaie et surtout « la malhonnêteté des clients dont les appels tombent au répondeur et refusent de payer » se plaint flore. En plus, selon elle, certains transferts de crédit de communication effectués tardent à parvenir au destinataire. Et celui-ci n’est pas toujours honnête pour revenir payer. En fin elle parle des problèmes de réseau qui mettent parfois l’activité au ralenti.

Il faut dire que cette activité prend son envol au Cameroun pour des raisons économiques. Le téléphone portable qui venait d’arriver au Cameroun n’était pas à la portée de tout le monde et les communications étaient encore plus chères. En palliant à cette situation par les Call box, les opérateurs économiques en ont fait tout un métier, qui nourrit aujourd’hui de nombreuses familles Camerounaises.


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