Commission de l’UA: De nouvelles règles pour les élections

La proposition a été faite par le président en exercice de l'Union Africaine le béninois Yayi Boni, après l'absence de…

La proposition a été faite par le président en exercice de l’Union Africaine le béninois Yayi Boni, après l’absence de consensus sur le choix des candidats à la présidence.

L’Union africaine (UA) a annoncé la mise en place d’un comité ad hoc dès le mois de mars prochain pour élaborer un nouveau règlement régissant l’élection des membres de la Commission de l’UA, à la suite de l’absence de consensus sur le choix de l’équipe dirigeante le 30 janvier dernier. L’information a été annoncée mardi 31 janvier lors d’une conférence de presse tenue à l’issue du 18e sommet de l’UA. « Ce comité ad hoc intervient dans le but d’élaborer un nouveau règlement pour l’élection suspendue des membres de la Commission de l’UA, celle-ci va mettre en place un comité spécial de huit membres en mars 2012 » a déclaré le nouveau président de l’UA, le président béninois Thomas Boni Yayi. Selon les règles actuelles de l’élection de la Commission de l’UA, si aucun des candidats n’a remporté plus des deux tiers des voix après quatre tours de scrutin, le processus électoral sera suspendu. « Je vous assure que le processus électoral va de pair avec la réglementation et comme Jean Ping n’a pas recueilli les deux tiers des voix, l’élection doit donc être suspendue », a expliqué le président de l’UA. Le comité ad hoc devrait compter huit dirigeants: cinq représentants des cinq sous-régions d’Afrique, deux provenant respectivement de l’Afrique du Sud et du Gabon, pays d’origine des deux actuels candidats à la présidence, en l’occurrence le président sud-africain Nkosazana Clarice Dlamini-Zuma et Jean Ping, et l’un venant du Bénin, pays qui assure actuellement la présidence tournante de l’UA.

Lundi dernier le sommet de l’Union africaine n’est pas parvenu à Addis Abeba en Ethiopie, a élire un président pour son organe directeur, la Commission. Les dirigeants du continent n’ont pas réussi à départager le Gabonais Jean Ping et la Sud-Africaine Nkosazana Dlamini-Zuma. Quatre tours de scrutin ont exposé les lignes de fracture entre Afrique anglophone et francophone, australe et occidentale. Le 18e sommet, le premier depuis la chute du libyen Mouammar Kadhafi, figure historique se termine ainsi de façon inattendue. Jean Ping, 69 ans, en poste depuis 2008, a devancé légèrement sa concurrente sud-africaine, ancienne ministre sud-africaine des Affaires étrangères et ex-épouse du président Jacob Zuma, lors de trois premiers tours (28 voix contre 25, 27/26, 29/24 voix), selon des sources concordantes. Mme Dlamini-Zuma, 63 ans, actuelle ministre de l’Intérieur, a été alors contrainte par le règlement de retirer sa candidature, mais Jean Ping pourtant alors seul en lice, n’a pas atteint la majorité des deux-tiers requise. Il a obtenu au quatrième tour 32 voix, et 20 bulletins blancs, à quatre voix de la majorité qualifiée exigée. C’est de manière exceptionnelle qu’il conserve d’ailleurs la présidence par intérim. Le vice président de l’Union statutairement compétent, étant lui en fin de mandat. Le seul vrai succès de ce sommet semble être l’inauguration d’un splendide nouveau siège. Un cadeau offert par la Chine pour près de 100 milliards de FCFA.

photo union africaine