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Concert : Queen Eteme fait chanter Douala

Après Yaoundé, la diva a offert au public de Douala un concert digne de sa réputation pour marquer son retour…

Après Yaoundé, la diva a offert au public de Douala un concert digne de sa réputation pour marquer son retour au pays

Il n’y avait pas mieux pour ouvrir la série des activités prévue ce mois de mars au centre culturel français de Douala. Une femme, une diva, une reine, pour un concert unique. C’était le jeudi 03 mars dernier, dans une salle archicomble et au décor des grands jours. Dans une longue tunique blanche comme pour symboliser la pureté de la femme, Queen arrive sur la scène à un peu plus de 20 heures et 45 minutes. Ceux qui n’y croyaient pas sont désormais rassurés, elle est bien là. La scène avait été chauffée auparavant par le groupe ESSOKA, un groupe de jeunes chanteurs de gospel qui ont à l’occasion présenté quelques chansons de leur 1er album « Le secret » sorti en 2009. Trois titres auront suffit pour se faire remarquer. Avant que la bande à Queen n’envahisse la scène. Avec des musiciens de renoms: Gabriel Mayo à la guitare, Jean Paul Nintcheu à la basse, Thierry Sandio au clavier, Steve Ndzana à la batterie, Venant Tiomo aux percussions, Sanzy Viany, Henry Okala et Larissa Bahanag aux Ch urs.

Emotions assurées
Côté répertoire, l’artiste a passé en revue des titres de ses trois albums et notamment le dernier « Amazing Encounter », entièrement gospel, qui fait actuellement l’objet d’une tournée africaine. Mais le plus important aura été cette symbiose, cette facilité avec laquelle les échanges ce sont déroulés entre l’artiste et son public. Sur scène, les émotions se succèdent. Notamment à l’entame de « Kuna », la chanson qui l’avait révélée en 2003 dans l’album « Soki ». Le public répond en c ur, de même que sur « A tat » qu’elle interprète avec Henry Okala, une reprise de Georges Séba « qui est un modèle vocal pour nous » rappelle Queen Eteme. Quelques minutes après, en Master of ceremony, Queen introduit sa filleule Sanzy Viany. Les deux voix s’embrassent, s’unissent pour susciter un bonheur indescriptible sur le coup de la chanson « A nti » qui figure sur l’album de ce bout de soleil venu de la Lékié. Ensuite, le temps d’une chanson « Me teug », la salle s’embrase. La mère se met au ch ur et la fille est lead. « C’est ce qu’on appelle le passage de témoin » lance un mélomane. Mais c’est tôt fait que de le dire ainsi, car même si aujourd’hui elle sait donner leur chance aux jeunes, Queen n’est pas prête de s’arrêter.

Queen Eteme a enchanté son public à Douala
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Le pari de la relève
Queen Eteme croit dur comme fer en la jeunesse. « Il y a du talent chez nous, mais les jeunes n’ont pas toujours la chance de s’exprimer. Ils sont un peu en manque de repères ». Et c’est l’une de ses motivations, que de « donner la possibilité aux jeunes que je trouve talentueux de pouvoir montrer leur talent. Parce que c’est eux qui sont l’avenir de notre musique ». C’est le cas par exemple du groupe ESSOKA. « Quand je suis arrivé à Douala, un animateur d’une radio de la place m’a fait écouter ces jeunes, tout de suite je suis tombée sous le charme et j’ai dit pourquoi ne pas leur offrir la première partie de ma scène, un peu comme ce fût le cas pour le groupe Eding à Yaoundé » explique la chanteuse, qui reconnait par la même occasion que seul le talent ne suffit pas. « Les grands d’aujourd’hui sont ceux qui ont longtemps bossé aux côtés des plus grands. A côté du talent, il faut avoir l’humilité d’apprendre derrière ceux qui connaissent ». A ce jour, Queen Eteme compte par dizaine les jeunes qui sont sous ses ailes et qu’elle appelle avec fierté ses enfants. Les plus connus sont, au Cameroun d’abord, la talentueuse Sanzy Viany, avec déjà un album sur le marché, puis il y a la Togolaise Djeny Djella le Bénino-Togolais N’diboul Tossavi dont l’album se prépare à Cotonou le désormais fief de Queen et bien d’autres jeunes artistes « dont vous entendrez parler d’ici quelques années » confie-t-elle. Elle qui ambitionne pour les années à venir « de créer une fondation dans le genre du Village Ki Yi Mbog de Were Were Liking, pour encadrer les jeunes, les manager. Je pense que les aînés doivent s’impliquer davantage pour tenir la main aux jeunes et permettre leur épanouissement. Il n’existe pas de véritable politique culturelle chez nous, autant donc faire un peu si l’on veut donner un espoir à notre musique ».

Queen et sa filleule Sanzy Viany
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