Après une matinée de violents combats, le colonel Marcel Ntsourou retranché chez lui depuis la veille, s’est rendu à l’armée congolaise lundi
Le colonel Marcel Ntsourou s’est rendu lundi 16 décembre en fin d’après-midi aux autorités militaires congolaises, au terme d’un échange nourri de tirs entre ses éléments et les membres des Forces armées congolaises (FAC) et de la police nationale. L’officier supérieur congolais qui résistait depuis dimanche soir à une opération de perquisition de la police s’est finalement rendu, avec sa femme et ses trois enfants, selon des sources sécuritaires. Précédemment annoncé par une source militaire, à la représentation des Nations Unies à Brazzaville, le colonel Ntsourou de trouverait actuellement en détention par le commandement des FAC au Mess des officiers de Brazzaville.Les violents coups de feu à l’arme lourde et légère ont éclaté vers 10h locale à Brazzaville, mettant aux prises les éléments de la police nationale, renforcés par les membres de l’armée, et quelques fidèles partisans du colonel Marcel Ntsourou. Des hélicoptères et les engins au sol ont montré que ce n’était plus une simple opération de police.
Selon plusieurs témoins, la maison de l’officier a été mis à sac par les militaires qui l’ont désarmé. Ses biens sont exhibés au camp 15 août comme trophées de guerre par les militaires. Au moins 18 personnes ont trouvé la mort dans ces affrontements, selon la presse locale. Des dizaines autres blessés sont admis à l’hôpital militaire et au CHU de Brazzaville. Dans la capitale congolaise, les commerces ont précipitamment fermés et les transports en commun désorganisés. Tous les bureaux sont restés fermés au centre ville, alors que les élèves et les étudiants ont quitté sous la pluie des balles et des projectiles leurs établissements scolaires.
Dans un communiqué publié en début d’après-midi à Brazzaville, le Directeur général de la police nationale, le Général Jean François Ndenguet a expliqué que cette opération, autorisée par le procureur de la république, André Oko Ngakala, visait une perquisition au domicile du colonel. D’après le Général Ndenguet, un suspect, réfugié chez Marcel Ntsourou, serait l’un des auteurs d’une attaque contre une patrouille de la police. Un véhicule qui aurait servi à cette embuscade était également garé chez le colonel Ntsourou. Le colonel Marcel Ntsourou a été condamné en septembre dernier à 5 ans avec sursis dans l’affaire des explosions du 4 mars où le juge l’avait reconnu comme « complice ». L’officier a été remplacé de son poste du Secrétaire général adjoint du Conseil national de sécurité. Mais depuis, il a pris des libertés avec le pouvoir de Brazzaville, se prononçant sur les médias sur tout les sujets, même classés « secret défense ».
