Le pays est encore sous le choc suite à la bousculade qui a fait 61 victimes. Le président Ouatarra, qui a reporté la cérémonie officielle des v ux, parle de «tragédie nationale»
Début d’année bien triste pour les ivoiriens. C’est par trois jours de deuil national qu’ils vont commencer l’année 2013. 61 personnes sont mortes le 31 décembre dernier alors qu’elles venaient d’assister aux feux d’artifice. Au cours de ce deuil national qui prend effet à partir de ce mercredi 02 janvier, tous les drapeaux seront mis en berne, et les populations sont invitées à se recueillir en mémoire des victimes de la bousculade. Selon le communiqué, la cérémonie de présentation de voeux au président de la République initialement prévue pour jeudi et vendredi a été « reportée à une date ultérieure ». Cette cérémonie solennelle qui est organisée chaque début d’année réunit toutes les couches socio-professionnelles et tous les corps constitués dont les membres du gouvernement, les diplomates et les hauts fonctionnaires et la hiérarchie militaire. Le chef de l’Etat Alassane Ouattara qui a rendu visite aux blessés au centre hospitalier de Cocody (est d’Abidjan) a fait état d’une « tragédie nationale » et a ordonné une enquête pour déterminer les circonstances du drame.
Pour le réveillon du nouvel an, un spectacle géant de feu d’artifice a été organisé au Plateau, le quartier administratif et des affaires de la capitale économique ivoirienne, dans le cadre de l’opération « Abidjan, ville lumière » visant à illuminer les principales artères de la ville à l’approche des fêtes de fin d’année. Les spectateurs venus en grand nombre regagnaient leur domicile après le spectacle lorsque le drame a eu lieu sur la rue en face du stade Félix Houphouët-Boigny. Selon le ministre ivoirien de l’Intérieur et de la sécurité, Hamed Bakayoko, plus de 50.000 personnes étaient sorties pour aller admirer le feu d’artifice dans le quartier du Plateau à Abidjan. Le bilan officiel fait état de 60 morts et de 49 blessés dont 31 ont pu rentrer chez eux après des soins au CHR de Cocody. Parmi les victimes, de nombreux adolescents dont l’âge variait entre 10 et 15 ans.
Selon un officier de police en service au commissariat du 1er arrondissement cité par l’agence Xinhua, la rue mal éclairée était jonchée de troncs d’arbres sur quelques mètres à cause d’un chantier. « C’est dans la bousculade avec la foule compacte de spectateurs que les gens ont commencé à piétiner ceux qui trébuchaient et se retrouvaient par terre », a-t-il expliqué. L’opération « Abidjan, ville lumière » est à sa deuxième édition.
