Grâce au mot-clic #civsocial, des tentatives de solutions sanitaires s’organisent en Côte d’Ivoire, le tout piloté par des bénévoles
#civsocial est le hashtag qui a vu le jour sur twitter pour apporter une assistance pratique aux victimes de la crise en Côte d’Ivoire. Mieux que des mots et des tweets, l’opération apporte des solutions concrètes aux victimes collatérales de la crise ivoirienne. L’objectif de cette opération Call center est de fournir un centre téléphonique de gestion d’urgence pour les victimes en Côte d’ivoire. Vu le chaos qui règne en Côte d’ivoire, la mise en place d’un tel centre sur place se révèle une mission périleuse, surtout que tous les centres de paiements ne sont plus fonctionnels depuis plus d’un mois. Le Call Center fonctionne avec des volontaires et est localisé à Accra, la capitale du Ghana située à un plus de 300 km de la zone de risque. L’idée est de permettre de joindre facilement des numéros spéciaux pour toute urgence, pour ensuite les relayer online et vers les organismes déjà sur place afin de permettre une intervention rapide des secours. Les bénévoles de ce services informent par ailleurs que tout fonctionne avec de l’aide extérieure: « Nous avons lancé une opération de collecte de fonds pour couvrir les charges de credit de communication du call center. L’opérateur de téléphonie mobile AIRTEL GHANA a bien voulu nous fournir un tarif très préférentiel de communication pour le call center, les 5 lignes dédiées et les téléphones. »
Les opérations du Call Center sont déclenchées à partir d’un tweet, sms, bip/flash, email ou tout autre appel pour déterminer le service ou contact le plus compétent et ainsi lancer le processus de prise en charge de la victime. Les acteurs faisant fonctionner le call center sont essentiellement des bénévoles, pour certains ayant eux même fui cette zone d’insécurité en Côte d’Ivoire au cours des dernières semaines. Les ordinateurs, locaux et autres outils de gestion du call center sont fournis par @diabymohamed et @nnenna déjà sur place au Ghana. Il suffit donc pour eux d’envoyer un message sur Internet ou d’appeller un numéro sans attendre que l’interlocuteur décroche pour être rappelé par les bénévoles de l’association basés à Accra. Abidjan, la capitale ivoirienne est aujourd’hui le théâtre d’un violent conflit, entre les forces restées fidèles à Laurent Gbagbo désigné par le conseil constitutionnel comme président et contesté par ses adversaires, Alassane Ouattara, lui-même allié à des miliciens, l’ONU et la France. En qualité de nouvelle technologie de l’information et de la communication, le nouvel usage de Twitter aide à redonner une image positive de ce support que beaucoup n’ont pas hésité à qualifier de facilitateur de révoltes.
