Côte d’Ivoire: Mamadou Koulibaly démissionne du Front Populaire Ivoirien

Il était le chef de file par intérim du FPI de l'ancien président Laurent Gbagbo Le chef de file du…

Il était le chef de file par intérim du FPI de l’ancien président Laurent Gbagbo

Le chef de file du parti politique de Laurent Gbagbo a décidé ce mardi 12 juillet de quitter ses fonctions, estimant qu’il lui avait été impossible de convaincre la frange dure de son mouvement de rompre avec l’ex-président ivoirien et de construire une véritable formation d’opposition. Déjà très affaibli depuis l’arrestation, le 11 avril, de son leader par les forces du nouveau chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara, le Front populaire ivoirien (FPI) ne devrait pas sortir renforcépar la décision de son chef, Mamadou Koulibaly, de jeter l’éponge. L’annonce de cette démission intervient à un moment critique pour le FPI car des élections législatives cruciales pour le pays doivent être organisées avant la fin de l’année. Il est difficile d’envisager un avenir pour le FPI si nous n’admettons pas ce que ce parti a fait ces dernières années, a déclaré Mamadou Koulibaly. [i N’avons-nous pas un devoir d’inventaire vis-à-vis de nos militants? Tirer les leçons et puis continuer notre histoire en construisant un grand parti d’opposition» ? S’est interrogé celui qui était considéré comme un modéré. Au sein du FPI, Mamadou Coulibaly est un personnage atypique. C’est un homme très engagé dans la défense des idéaux du parti, mais qui n’hésitait pas non plus à dire tout haut ce qu’il pense. Il a déclaré se consacrer à la formation de son propre parti politique, Liberté et Démocratie pour la République (LIDER). Mamadou Koulibaly aura échoué à prendre la main sur le parti. La faction la plus dure, celle des cadres qui refusent de tirer un trait sur l’ère Gbagbo, l’a mis en minorité. Le président de l’Assemblée nationale en tire les conséquences, il quitte le parti pour créer le sien.

Quelques jours plutôt, Mamadou Koulibaly a pris les commandes du CNRD, le conseil national de la résistance pour la démocratie à l’occasion d’un conclave. Cette instance, créée il y a quelques années par Simone Gbagbo pour répliquer à la mise en place du RHDP, le Rassemblement des houphouétistes, regroupe les partis qui étaient alliés à Laurent Gbagbo et plusieurs syndicats dont celui des jeunes de la Fesci, Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire, et diverses organisations de la société civile. Mamadou Koulibaly va tenter de s’appuyer sur ces différentes bases pour organiser son mouvement. Y parviendra-t-il? Au sein du FPI, quelles sont les troupes qui vont le rejoindre? A cette question, Mamadou Koulibaly refuse pour l’instant de fournir une évaluation.

Le nouveau parti uvrera pour l’instauration d’une société de confiance, au sein de laquelle les Ivoiriens ne se méfieront plus les uns des autres, pour des raisons tribales, ethniques, religieuses ou régionales, a déclaré M. Coulibaly, expliquant que son engagement au sein du FPI était allé jusqu’à l’épuisement de toutes les possibilités compatibles avec avec ses convictions. La Côte d’Ivoire, déjà sous le choc d’une guerre civile en 2002-2003, a plongé dans la violence à la suite du refus de Laurent Gbagbo de reconnaître la victoire de son rival Alassane Ouattara à l’élection présidentielle du 28 novembre. Le conflit a fait 3.000 morts et plus d’un million de personnes déplacées.

Mamadou Coulibaly quitte le FPI pour créer son propre parti
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