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Crash du Boeing de la Camair: Issa Tchiroma répond enfin!

Le ministre de la communication qui avait été publiquement cité dans le cadre du détournement de l'argent servant à indemniser…

Le ministre de la communication qui avait été publiquement cité dans le cadre du détournement de l’argent servant à indemniser les victimes de cet accident s’est prononcé

Pour la première fois, Issa Tchiroma le ministre camerounais de la communication a répondu aux indexations faites à son encontre dans le cadre du détournement des 32 milliards qui devaient servir à indemniser des victimes du crash d’un avion de la défunte CAMAIR en 1997. C’était au cours d’une conférence de presse qui a eu lieu mardi 24 septembre 2012. En réponse aux annonces de Marafa Hamidou Yaya, il répond : Le ministre d’Etat s’est positionné comme directeur de ma conscience, comme donneur de leçons. Il est allé jusqu’à intimer quasiment l’ordre au président de la République de ne pas me permettre de siéger au gouvernement. Maintenant qu’il est condamné pour dépravation, pour prédation et pour prévarication, qui de lui ou de moi mérite l’estime des camerounais ? Si j’étais accusé par un saint homme, je serai allé depuis longtemps à la rencontre de l’opinion pour m’expliquer. Mais je ne réponds pas à un dépravateur. Le ministre s’était promis de ne pas répondre à la presse sur cette affaire et de ne donner sa version des faits que devant un juge. Mais la rencontre avec les journalistes a viré à l’audition avec la présence des témoins pour soutenir ses propos. Des témoins qui se sont présentés comme étant des cadres de la Chanas Assurance, en charge de l’indemnisation des victimes. Selon eux, les informations contenues dans la lettre attribuée à Marafa, n’étaient pas fondées. Le ministre de la communication et ses « témoins » ont fait savoir que toutes les ayants droit ou survivants du crash avaient été indemnisées par l’assureur. Pour justifier les déclarations d’une des hôtesses survivantes, qui dit n’avoir rien reçu, le ministre fait savoir que les membres d’équipages n’étaient pas couverts par l’assurance. Une déclaration qui a laissé sceptiques de nombreux journalistes.

Le ministre Tchiroma a aussi confirmé le fait que le Cameroun avait gagné un procès contre la société sud-africaine chargée d’entretenir les avions de CAMAIR à l’époque du crash. Mais il a refusé d’admettre qu’elle avait commis des fautes : Les Sud-Africains ne pouvaient pas volontairement mal entretenir les avions CAMAIR, a dit le ministre, annonçant au passage qu’un volet de cette question relevait du secret d’Etat. Au passage il n’a pas manqué de tourner l’ancien secrétaire général de la présidence en dérision : ces informations mettant en cause le gouvernement et qui agitent l’opinion publique sont celles d’un prévaricateur, d’un détourneur de fonds publics à hauteur de milliards dont les propos ne doivent pas être crédibles, a déclaré le ministre Tchiroma.

L’affaire du crash avait explosé début juin, lorsque des affirmations attribuées au Ministre Marafa laissaient entendre qu’il ne supportait pas le ministre Tchiroma, parce qu’il savait ce dernier impliqué dans le fait que les familles des victimes de ce crash, dont un ami proche à lui, n’aient pas été dédommagées alors que l’argent était prévue pour. Le ministre de la communication avait aussi dit avoir des éléments de réponse mais ne voulait pas les donner à la presse. Je n’accepterai pas de jouer le jeu de Marafa, qui a transformé la presse en juge, avait-il fait savoir, qualifiant les accusations de l’ancien ministre d’Etat de pétards mouillés. A la suite de cette sortie médiatique, le journal « l’ il du Sahel », visiblement bien informé dans cette affaire du dossier Marafa, avait publié un article ressortant des copies de lettres prouvant la part de responsabilités de tous les acteurs de l’affaire de l’indemnisation du crash, dont le ministre Tchiroma. Le ministre de la communication semble avoir assuré ses arrières désormais.

Le ministre de la communication Issa Tchiroma a répondu aux attaques de Marafa Hamidou Yaya, lors d’une conférence de presse le 24 septembre 2012
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