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Détention des leaders anglophones: des avocats canadiens écrivent à Paul Biya

 L’ONG Lawyers’ rights watch Canada demande la libération des prisonniers ainsi que l’ouverture d’une enquête indépendante sur l’usage excessive de…

 L’ONG Lawyers’ rights watch Canada demande la libération des prisonniers ainsi que l’ouverture d’une enquête indépendante sur l’usage excessive de la violence par les policiers pour disperser les récentes manifestations dans le Sud-Ouest et le Nord-Ouest.

Un comité d’avocats canadien pour la défense des droits de juristes saisit le président Paul Biya sur la crise socio-politique qui perdure dans les régions camerounaises du Nord-Ouest et  du Sud-Ouest depuis le mois d’octobre 2016. Dans une correspondance datée du 31 mars,  «Lawyers’ rights watch Canada (LRWC)» dénonce «les arrestations arbitraires, la détention et les procès intentés contre les défenseurs des droits des anglophones». Notamment Nkongho Félix Agbor Balla, Dr Fontem Aforteka’a Neba, Mancho Bibibxy, Justice Paul Aya, Justice Sokem Ngale et Roben Fon.

«LRWC s’oppose au pouvoir du droit pénal d’arrêter, de détenir et de poursuivre les juristes éducateurs et les autres membres des communautés anglophones du Cameroun pour avoir exercé leurs droits démocratiques de se réunir et de protester. Le gouvernement du Cameroun semble utiliser à tort des pouvoirs de droit pénal pour faire taire et punir les principaux membres de la communauté qui s’engagent à réclamer des réformes sur les inégalités de la minorité anglophone du Cameroun pour l’accès à l’éducation, à l’emploi, aux tribunaux et aux recours juridiques , et d’autres services essentiels».

«Lawyers’ rights watch Canada» plaide pour la libération «immédiate» de Nkongho Félix Agbor Balla, Dr Fontem Aforteka’a Neba, Mancho Bibibxy, Justice Paul Aya, Justice Sokem Ngale et Roben Fon. Cette ONG demande d’interrompre toutes les procédures en cours au Tribunal militaire de Yaoundé et d’abandonner toutes les charges retenues contre ces derniers.

De plus, la LRWC exhorte le chef  de l’Etat et le Premier ministre à ouvrir une enquête indépendante sur les morts qui ont été enregistrés et l’usage excessif de la violence par les policiers et les forces de l’ordre pendant les manifestations  du 08 décembre  dernier ; d’ordonner des poursuites dans un tribunal civil contre toutes les personnes qui seront désignées au terme de l’enquête comme des auteurs présumés de cette violence.