Hélène Laverdière a adressé une correspondance à la ministre des Affaires étrangères du Canada pour solliciter la recherche des solutions au problème qui perdure au Cameroun
La crise qui paralyse les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest du Cameroun fait encore parler d’elle. Cette fois, c’est du Canada que des échos parviennent. En effet, le 15 mars dernier, Hélène Laverdière, députée à l’Assemblée nationale du Canada a écrit à la ministre des Affaires étrangères de son pays pour lui demander de « faire le point sur la position actuelle du Canada, relative au conflit qui perdure au Cameroun. J’apprécierais également vos suggestions de solutions pour l’avenir, car de nombreux Canadiens m’ont écrit afin de connaître les mesures de soutien concrètes qu’ils peuvent apporter au Cameroun ».
La députée dénonce le fait qu’ « en plus de la crise humanitaire et des réfugiés qui sévissent dans la région du Lac Tchad, auxquels s’ajoute la lutte contre Boko Haram, le Cameroun est aux prises avec une crise politique interne complexe. Au cours des derniers mois, le gouvernement du président Biya, au pouvoir depuis 1982, a restreint les droits des Camerounais anglophones. Des rapports indiquent que la liberté de presse est réduite, que des organisations de la société civile ont été démantelées, que des écoles ont été fermées et que les communications électroniques sont interrompues dans les régions anglophones ».
Dès lors, Hélène Laverdière justifie sa position par le fait que comme le Cameroun, le Canada compte deux langues officielles, le français et l’anglais. De ce fait, « le Canada est bien placé pour jouer un rôle positif et constructif afin d’encourager le respect des droits de la personne, y compris ceux liés à la langue au Cameroun », soutient l’élue. Aussi, elle suggère, que le Cameroun puisse bénéficier de l’expertise du Canada en matière de « prévention de conflits et de médiation qui pourrait s’avérer cruciale pour trouver une solution politique à cette crise ».
Fort de tout cela, Hélène Laverdière demande à la ministre des Affaires étrangères de communiquer avec ses homologues camerounais, pour leur offrir « le soutien du Canada concernant les enjeux mentionnés ».