Le consortium des sociétés civiles du Cameroun veut étendre à trois jours par semaine, l’observation des villes mortes dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest.
Le consortium des sociétés civiles du Cameroun anglophone a fait une nouvelle sortie. Ses responsables, Eyambe Ellias et Tassang Wilfried ont signé un communiqué de presse le 06 août, dans lequel ils informent que les villes mortes en vigueur dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest vont désormais s’étendre sur trois jours. En effet, jusqu’alors, les populations de ces régions du Cameroun étaient tenues d’observer les villes mortes le lundi.
Les villes mortes se caractérisent par la fermeture des commerces, des services et des entreprises. Le consortium va plus loin en interdisant la circulation des moto-taxis et même des véhicules administratifs.
A travers le communiqué du 06 août, les leaders de ce consortium invitent les habitants des régions anglophones à rester chez-eux de lundi à mercredi à partir du 14 août prochain. Le groupe veut faire observer cette tendance jusqu’au 04 octobre, soit environ un mois après la rentrée scolaire. L’idée du consortium est justement d’interdire l’ouverture des écoles dans les zones secouées par les revendications de novembre 2016. Une injonction (presque) qui intervient alors que certains élèves ont observé une année blanche et que d’autres n’ont pas composé les examens de fin d’année.
En rappel, le consortium des sociétés civiles du Cameroun anglophone, dont les leaders ne résident pas au Cameroun, a été interdit le 17 janvier 2017, suite à un arrêté du ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, René Emmanuel Sadi.
«Tout groupement apparenté ou poursuivant un but similaire ou par toute autre personne s’en réclamant. Tous contrevenants à l’interdiction sont passibles de poursuites judiciaires conformément à la législation en vigueur», avait écrit le Minatd. Cependant, le consortium reste présent, notamment sur les réseaux sociaux.