Crise ivoirienne: Offensive déclarée des pros Ouattara

Alors que les regards se tournent vers la Libye et la Syrie, la lutte entre pro-Gbagbo et partisans de Ouattara…

Alors que les regards se tournent vers la Libye et la Syrie, la lutte entre pro-Gbagbo et partisans de Ouattara prend les contours de guerre civile

Offensive des troupes de Ouattara
Dans un reportage ce mardi sur Euronews, on a appris que les pros Ouattara gagnaient du terrain suite à une offensive initiée lundi dans la localité de Duékoué. L’ONU elle, a reconnu que la situation restait très instable. « Les patrouilles effectuées vendredi et samedi derniers par la Mission de l’ONU en Côte d’Ivoire (ONUCI) ont confirmé l’utilisation de mortiers et d’armes lourdes dans le quartier d’Abobo par les forces pro-Gbagbo », a déclaré Nesirky le porte parole de l’ONU, lors d’un point de presse. Il a aussi fait savoir que dans d’autres parties de la ville, les véhicules de l’ONU ont été pris pour cibles. « Un bus de l’ONU a été endommagé par des manifestants dimanche, qui l’ont attaqué à coups de pierres », a ajouté le porte-parole de l’ONU. La France parle déjà de tragédie humanitaire. « Nous sommes confrontés à une tragédie humanitaire en Côte d’Ivoire », a indiqué, son ambassadeur auprès de l’ONU, Gérard Araud, vendredi dernier lors d’une session du Conseil de sécurité sur la crise ivoirienne. Sur le terrain de la diplomatie africaine, c’est aussi la confusion. L’Union africaine, qui vient de nommer un Haut représentant pour la Côte d’Ivoire, se voit contestée par Alassane Drame Ouattara qui estime que l’ancien ministre capverdien José Brito est trop proche de Laurent Gbagbo. L’ONU a quant à elle créé une commission d’enquête internationale suite aux exactions commises de part et d’autre, demandant la fins immédiate des violences.

L’offensive de lundi est le fait des partisans d’Alassane Ouattara. Située dans l’ouest du pays, la ville de Duékoué est un carrefour stratégique entre la capitale politique Yamoussoukro et le port de San Pedro, premier port d’exportation de cacao au monde. « Nous avons engagé les hostilités pour sécuriser le grand ouest, en particulier Duékoué et Guiglo, où des miliciens sèment la terreur », a déclaré le porte-parole des forces fidèles à Alassane Ouattara. Les affrontements ont été violents et si, très vite, les forces républicaines ont affirmé avoir conquis Duékoué, l’information a été rapidement démentie. Le haut représentant de l’union africaine entend cependant poursuivre sa mission jusqu’au bout. « Je pense que ce qu’il faut en ce moment, c’est qu’il y ait des personnes qui parlent avec les deux parties. Et dans ce cadre, le fait d’être ami du président Gbagbo peut-être utile pour pouvoir parler avec lui. Nous pensons d’ailleurs que les propositions de l’Union africaine sont celles qui répondent le mieux à la situation, d’autant plus que pour le Cap-Vert, un des aspects importants c’est de tout faire pour éviter la guerre » a déclaré José Brito sur les ondes de la radio France internationale (RFI)

Manifestation anti-Gbagbo dans la capitale
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