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Crise au NOSO: le gouvernement évalue son action, près d’un an après la tenue du Grand dialogue national

Le Comité de suivi de la mise en oeuvre des recommandations du Grand dialogue national est convoqué pour la première…

Le Comité de suivi de la mise en oeuvre des recommandations du Grand dialogue national est convoqué pour la première fois le 03 septembre à Yaoundé, sous la présidence du Premier ministre

 

Le directeur du cabinet du Premier ministre, Confiance Ebune Balungueli, a signé un communiqué ce mercredi annonçant, pour le jeudi 03 septembre, la convocation du Comité de suivi de la mise en oeuvre des recommandations du Grand dialogue national.

Ledit comité a été créé le 23 mars 2020 par décret présidentiel et comprend, outre les représentants des principales confessions religieuses autorisées au Cameroun et dans les régions anglophones, l’archevêque émérite de Douala (cardinal Christian Tumi), une représentante des associations des femmes des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, trois représentants de la diaspora, quatre représentants de la société civile, le président de la Commission nationale pour la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme (Peter Mafany Musonge), entre autres.

Le Grand dialogue national a été tenu au Palais des congrès de Yaoundé du 29 septembre au 04 octobre 2019, pour trouver des solutions aux velléités insurrectionnistes qui ont cours dans les deux régions anglophones du Cameroun depuis le quatrième trimestre 2016.

C’est à la suite de ce Grand dialogue (convoqué par le président de la République Paul Biya mais auquel il n’a pas pris part) qu’a été promulgué, en décembre 2019, le nouveau code général des collectivités territoriales décentralisées qui confère un statut particulier aux régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, ainsi que plus de compétences et de ressources aux communes du Cameroun de manière générale.

Les recommandations prises au Palais des congrès de Yaoundé stipulaient aussi, entre autres, de « prendre des mesures spécifiques pour assurer un statut égal au français et à l’anglais dans tous les aspects de la vie nationale; renforcer l’autonomie des collectivités territoriales décentralisées; améliorer les infrastructures des services judiciaires dans tout le pays; renforcer le Programme d’assistance humanitaire afin de mieux satisfaire les besoins des déplacés internes; mettre en place un plan spécial de reconstruction en faveur des zones touchées par la crise; diffuser largement l’offre d’amnistie faite par le chef de l’État aux combattants qui déposent les armes et s’insèrent dans le processus de réintégration ; désigner une équipe chargée de prendre langue avec les membres radicalisés de la diaspora »; « réformer le Code de la nationalité pour l’adoption de la double nationalité ou des nationalités multiples »; « tenir compte du critère de la maîtrise préalable de l’anglais et de celle du système juridique de la Common Law lors du déploiement du personnel judiciaire dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest »; « la reprise immédiate des projets qui ont été suspendus au cours des trois dernières années en raison de la crise dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest ».