Les travaux de génie civil sont prévus au courant de l’année 2009
Le Cameroun est l’un des pays africains où les aéroports dits secondaires sont pratiquement abandonnés ou ignorés. Cet état de choses est forcement dû au fait qu’au Cameroun, le public s’est habitué aux seuls aéroports de Douala, Garoua, et l’aéroport international de Yaoundé Nsimalen venu remplacer l’ancien aéroport de Yaoundé transformé aujourd’hui en Base aérienne 101 de Yaoundé réservée à l’armée de l’air du Cameroun. Le manque de développement d’autres aéroports est aussi causé par les vols irréguliers voire absents dans les lignes intérieures du pays. Les camerounais n’ayant pas aussi la culture des voyages par avion n’ont toujours pas trouvé l’utilité d’adopter ce mode de voyage que certains qualifient encore de luxueux ou d’élitiste. Par ailleurs la crise économique et le faible revenu des populations, ont joué en défaveur de ces aéroports relégués au dernier plan. Un autre goulot d’étranglement de la viabilisation de ces aéroports est aussi le faible développement du tourisme. Pourtant ce sont des investissements qui ont mobilisé des fortes ressources logistiques financières et humaines pour leur réalisation. Il est donc aujourd’hui grand temps de remettre ces aéroports en service pour pallier un temps soit peu, les problèmes observés ces derniers temps dans le secteur du transport aérien au Cameroun.
Au courant de cette année 2009, l’Autorité Aéronautique a prévu dans son budget et dans les principales réalisations à mettre en uvre, la réhabilitation et la viabilisation de ces aéroports secondaires du Cameroun. Il s’agira en grande partie des travaux de génie civil sur les aéroports de Bafoussam de Koutaba, de Douala. Même si l’appel d’offres y relatif n’a pas bénéficié d’une bonne communication, le dossier d’appels d’offres concernant la réhabilitation des blocs techniques des autres aéroports a été publié. Ces blocs techniques sont entre autres, les installations tels que la Tour de contrôle, les services d’information aéronautique, l’assistance météorologique à la navigation et les télécommunications aéronautiques. Les aéroports de Bafoussam N’Gaoundéré, Maroua, Bamenda sont aussi concernés par la réhabilitation. A cela il faut ajouter des services de sauvetage et les autres services d’aéroport. D’autres sources indiquent que l’ASECNA conduit d’autres opérations en vue de la réhabilitation des blocs techniques de Garoua et de Douala. Rappelons qu’en application des dispositions de la loi portant régime de l’aviation civile, un décret du chef du gouvernement Ephraïm Inoni, a confié la gestion de l’administration du patrimoine Aéronautique à la CCAA, l’Autorité Aéronautique, qui est chargée de veiller au patrimoine Aéronautique. C’est donc un nouveau départ pour les aéroports Camerounais qui vont donc sortir de leur vétusté pour servir comme il se doit à l’essor du transport aérien au Cameroun.
