Des milliers d’hectares de cultures vivrières pour l’essentiel, ont été détruits par les troupeaux d’éléphants en divagation
Selon des services compétents du ministère de l’Agriculture et du Développement rural, il s’agit essentiellement des champs de sorgho, de mil, de maïs, ou d’arachide qui constituent des principales cultures dans la région, mais également des fruits et des produits maraîchers à l’instar des tomates ont été en grande partie détruits. Bien qu’il soit difficile d’en faire une évaluation exhaustive, les dégâts pourraient attendre près de 100 milles hectares de plantation détruits en l’espace de deux semaines. »Nos plantations ont été totalement détruites par les éléphants. Pour le moment, nous dépendons encore des réserves stockées avant la furie des pachydermes. Toute porte à croire que la famine pourrait très rapidement s’abattre dans la contrée », a affirmé Moussa Dahirou, un agriculteur installé à Dabanga, dans la région de l’Extrême-nord. Partis du parc de Waza situé dans la région de l’Extrême-nord, les troupeaux d’éléphants, une centaine, selon des responsables du ministère des Forêts et de la Faune (MINFOF), ont sillonné deux départements, semant la désolation à leur passage.
Cette situation fait planer le spectre de famine dans cette région du pays, où des témoignages concordants rapportent que des riverains ont perdu presque la totalité de leur production agricole. Pourtant des récoltes s’annonçaient abondantes grâce notamment à une bonne pluviométrie dans cette région sahélienne où il pleut généralement deux mois sur douze au cours de l’année.
Les autorités qui ont procédé au recensement des sinistrés, pourraient leur apporter une aide alimentaire en attendant que ces derniers qui sont obligés de »reprendre tout à zéro » soient en mesure de se prendre en charge.
