Les nations unies et l’union africaine organisent une rencontre pour faire le point de la situation dans lutte contre ce mouvement rebelle ougandais
L’Union africaine (UA) et l’Organisation des Nations Unies (ONU) organisent une réunion conjointe le 29 février 2012, à Addis-Abeba en Ethiopie, pour faire le point sur les efforts entrepris dans le cadre de la lutte contre l’Armée de résistance du Seigneur (LRA) en Ouganda. Au-delà des enjeux liés au partage d’informations sur les initiatives en cours, la rencontre d’Addis-Abeba permettra aux différentes parties prenantes de développer des éléments d’une stratégie régionale de coordination et renforcement des actions de la lutte contre la LRA. Les participants procéderont aussi à une évaluation des besoins et des ressources nécessaires pour faire face aux activités de ce «groupe terroriste», dont le dirigeant, Joseph Kony, et ses principaux lieutenants, sont sous le coup d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. La réunion du 29 février 2012, avait été décidée par l’Envoyé spécial de l’Union africaine pour la question de la LRA, Francisco Madeira, et le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies et chef du Bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale (UNOCA), Abou Moussa. Elle fait suite à la mission conjointe UA/ONU qu’ils avaient conduite du 3 au 7 janvier 2012, en République Centrafricaine, au Soudan du Sud, en Ouganda et en République démocratique du Congo, les quatre pays affectés par la LRA. Lors de cette mission, les pays concernés avaient donné des garanties quant à leur engagement et leur contribution dans la mise en uvre de l’Initiative de coopération régionale de l’Union africaine contre la LRA soutenue par les Nations Unies.
Outre les experts de l’UA et de l’ONU, plusieurs partenaires prendront part à la rencontre d’Addis-Abeba. La Banque mondiale, l’Union européenne, la Banque africaine de développement, les pays affectés par la LRA, les Etats-unis et plusieurs autres pays intéressés par la question y ont été invités. Cette rencontre intervient alors que les rebelles ougandais de l’Armée de résistance du seigneur (LRA) continuent de semer la panique et la désolation au sein de la population civile de Dungu, dans la Province Orientale de république démocratique. Ils sont notamment accusés d’être les auteurs des meurtres, vols et pillages commis il y a quelques semaines encore dans cette localité. Une attaque à laquelle l’armée régulière de république démocratique du Congo (RDC) semble avoir du mal à faire face seule. «Il y a un problème aussi de mobilité. Nous faisons face à un sérieux problème d’ordre logistique parce que le charroi est amorti. Nous allons nous impliquer et demandons à ce que la hiérarchie puisse intervenir. Il faut comprendre que nous sommes à la frontière entre deux pays voisins, il y a le Soudan du Sud et la RCA où règne aussi l’insécurité. Souvent on est débordé par le contournement de nos positions par l’ennemi qui utilise les territoires d’autres pays. Dernièrement, on avait signalé la présence de Mbororo vers Bapolo, en RCA. Ils traversent pour nourrir leurs bétails chez nous après ils rentrent» a déclaré le commandant de la 9è région militaire des FARDC, le général Jean-Claude Kifwa. Ce dernier pense cependant, que de nombreux bandits sous le couvert de LRA perpétuent des attaques sur les populations. Une situation qui rend complexe la lutte contre ce mouvement rebelle.
