L’ouverture de ces jeux a eu lieu mercredi sur fond de contestation des participants et de boycott par les populations de la capitale.
Tout a commencé vers 16h par la présentation de l’événement par des jeunes, brandissant chacun l’une des lettres constituant « Dixiades 2008 ». Puis cinq autres groupes sont entrés dans le stade, question de constituer les anneaux du drapeau des jeux olympiques. Ensuite, dix groupes de jeunes en hauts blancs et culottes bleues représentant les dix régions ont fait irruption dans l’arène s’amassant tout d’abord chacun dans un coin du stade puis s’écartant pour laisser apparaître un drapeau dans chaque groupe. Les chorégraphies ont suivi avec des scènes de danse collective au rythme des tambours et balafons interprétant les danses provenant des dix régions du pays. Des mouvements d’ensemble exécutés avec adresse par les élèves du lycée d’Anguissa et de Nkoldongo retenus pour la circonstance. La cérémonie s’est poursuivie par l’histoire de la fondation de la cité d’Ongola (Yaoundé) mise en scène par des artistes en tenues d’hommes primitifs. Le défilé des dix délégations conviées à ces jeux a suivi. Celle de l’Est, avec des hommes habillés en peau d’animaux a particulièrement attiré les photographes. Les discours des personnalités présentes ont ponctué l’événement. Prenant la parole en premier, Gilbert Tsimi Evouna, le délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Yaoundé s’est félicité de ce que ce projet conçu il y a un an jour pour jour à l’hôtel mont Febe se soit réalisé conformément au chronogramme établi. Il a ensuite manifesté sa fierté et celle des citadins de sa ville, à accueillir les 2500 officiels et sportifs prenant part aux jeux. Ceci dit, il les a assuré de « l’hospitalité des populations de Yaoundé qui viendront voir leurs prouesses ».
Prenant la parole à sa suite, Grégoire Owona, le président du comité d’organisation des Dixiades a présenté dans son ensemble ce qu’il a appelé l’instrument de préparation des jeunes athlètes pour les jeux africains et internationaux Le président du comité national Olympique Kalkhaba Malboum est en suite monté sur la chaire pour inviter Augustin Edjoa, le ministre des Sports et de l’Education Physique a venir déclarer ouverte la toute première édition des Dixiades qui a comme slogan » dix régions, une nation ». Ce qu’il a fait sous un tonnerre d’applaudissements. Le drapeau des Dixiades a été levé. Enfin, la flamme des jeux a été allumée par Patrick Mboma, après que la torche ait été portée par Carlos, le quinquagénaire qui avait fait récemment le trajet Doula-Yaoundé pour la bonne cause, et Franck Mosima, le porte étendard du Cameroun aux Jeux olympiques de Pekin.

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Fausses notes
Malgré la forte médiatisation et l’accès libre, le stade Omnisport est resté désespérément vide tout au long de la cérémonie d’ouverture de ces jeux. De même, les bénévoles mobilisés pour la circonstance et les participants se plaignent de la qualité de leur prise en charge. Ainsi a t-on entendu ces jeunes du lycée de Nkoleton et du lycée d’Anguissa crier famine. La fin de la cérémonie a laissé apparaître une autre défaillance de l’organisation. Des dizaines de participants sont restés attendre les voitures censés les transporter vers le village des jeux, à Ngoa Ekellé. C’est aussi à ce moment qu’un véhicule gare pour distribuer des morceaux de pain. C’est alors que Florence, athlète dans la délégation de la région de l’Extrême Nord révèle: » Depuis ce matin, nous avons seulement déjeuné. Et il y en a même parmi nous qui n’ont pas déjeuné. Ils disent que le déjeuner a lieu entre 6 h et 9h. Seulement, l’affluence ne permettant pas de nourrir tout le monde, à 9h ils interrompent le service et demandent de revenir au prochain repas ». Une copine de compléter: « il n’y a pas de verres. On doit couper des bouteilles de Tangui pour boire ». Mbondjo Florent, volleyeur dans la délégation de la région du Sud-Ouest se plaint de la qualité des repas « La nourriture n’est pas fameuse. Je n’ai pas mangé là-bas hier! », soutient-il.
Par ailleurs, l’ex goléador des Lions Indomptables Patrick Mboma a failli se faire brûler par les flammes de la torche olympique. Dès que Franck Mosima le lui a passé, des morceaux de flamme se sont déversés sur la piste du stade. Toutefois, malgré ces couacs, la compétition promet d’être passionnante, à en juger par la motivation qui anime les jeunes venus des dix horizons du pays. Pendant dix jours, ils devront compétir dans les dix disciplines que sont: l’athlétisme, le basket-ball, le handball, le football, le volley-ball, le judo, la lutte, la gymnastique, la boxe et le tennis de table. Au total, 2471 athlètes et officiels sont mobilisés parmi lesquels 1800 athlètes.

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