Les nouveaux locataires de la cité universitaire déplorent les défaillances qui entourent l’organisation de ces compétitions.
Restauration: il faut faire le pied de grue
« Depuis que je suis ici, j’ai toujours mangé dans ce restaurant. Pourquoi vous nous envoyez manger au restaurant N°1 à présent? Ce n’est pas facile! Là bas il y a trop de gens. Surtout parce qu’il n’y a pas de discrimination », vocifère Laura, une volleyeuse de la délégation de la région du Sud, son plat en main. Comme elle, bon nombre d’athlètes sont repoussés à l’entrée du restaurant N°2 ce vendredi. La conversation est houleuse entre les contrôleurs et les athlètes. Nkoulo Oyono Martin Luther, l’un des contrôleurs explique: « l’arrêté des jeux dispose que les athlètes de la délégation du Sud-Ouest, du Nord-Ouest, de l’Extrême Nord et du Centre mangent au restaurant N°2. Nous, nous respectons la réglementation. Les responsables du restaurant N°1 ne respectent pas la règle. C’est l’anarchie. Mais dès demain, tout va rentrer dans l’ordre ». Seulement, les contrôleurs de ce restaurant ne sont pas unanimes sur les délégations admises à y consommer. Un autre contrôleur parle des délégations du Nord, de l’Est, de l’Ouest et du Centre. Et il dit que la mesure est en vigueur depuis ce matin.
Au restaurant N°1, Mbida Benoît Yves, contrôleur, soutien plutôt : « Ici tout le monde mange. Il suffit qu’on ait le billet. Ces jeux c’est pour l’union; on ne doit pas séparer les camerounais. Chaque restaurant a son organisation ». Une cacophonie qui exaspère des participants. Parfait, basketteur dans la délégation de l’Est est de ceux là: « Imaginez que vous ayez un match à jouer à 15h. Le temps d’attendre d’être servi tu est obligé de partir sans manger. Et lorsque les trois heures prévues pour chaque repas passe, votre ticket n’est plus valable », raconte t-il. Approché, joseph, un cuisinier, révèle: » nous nous levons tous les jours à 4h30 pour leur faire leur petit déjeuner. Il y a tellement de nourriture qu’on balance toujours le reste à la poubelle. Et le service se passe jusqu’à minuit. On sert à presque toutes les heures ». Et les athlètes ne sont pas les seuls contrariés. Les membres de la croix rouge sont aussi retenus à l’entrée des restaurants. Pourtant, leur présence est importante durant les rencontres.
D’autres athlètes déplorent plutôt la qualité du repas. « Tous les jours nous devons manger le riz avec la sauce tomate et du pain. Ce n’est qu’hier qu’ils ont varié avec le plantain et le Ndolè. Mais la sauce du riz est liquide », affirme pour sa part Ngoufack Valérie, gymnaste du Nord-Ouest. Pour confirmer ses propos, elle nous emmène voir du riz qui jonche les bordures des immeubles de la cité universitaire; comme quoi, bon nombre d’étudiants ont ce riz en aversion.

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Disqualifications tardives et abusives
Assise sur des gazons avec ses 6 amies qui partagent la chambre à coucher, elle attend patiemment le retour de sa huitième colocataire, joueuse de volley ball. « Il n’y a qu’une clé. Et elle l’a emporté avec elle. Nos couverts et nos tickets sont dans la chambre. On ne peut pas manger si elle ne revient pas », se plaint-elle. Près d’elle, Dawa Ornella, 11 ans, fait pitié à voir. Elle a pu être du voyage pourtant le règlement des dixiades prévoit que l’âge des athlètes doit être compris entre 15 et 23 ans. Estella, de 10 ans a été disqualifiée ce matin pour son jeune âge. Estelle quant à elle s’est retrouvée inscrite dans la catégorie des juniors. Mais au lieu d’être envoyée dans la catégorie senior, elle a simplement été disqualifiée. Selon le Dr Tamofe Raymond Simon, chef du département sécurité/accréditation, pareils problèmes auraient dû être géré. « Nous nous occupons de l’organisation générale. Nous avons fait appel à tous les directeurs techniques nationaux pour pouvoir gérer ces cas. Donc, c’est une situation qui aurait dû être gérée. Le délégué général du comité national olympique e partenariat avec le directeur technique nationaux ont accordés des mesures de clémences pour laisser des enfants prendre part à la compétition. Parce qu’on se demande pourquoi ne pas encourager la petite de 10 ans qui veut participer à la compétition? Elle entre dans la catégorie hors catégorie. On lui permet de compétir en terme de motivation pour elle ». Seulement, rien n’a été fait pour cette délégation qui perd ses meilleures athlètes de la discipline. « C’étaient les deux meilleures de notre groupe. Nous sommes démoralisées. C’est pourquoi notre prestation était mauvaise aujourd’hui. Elles auraient dû être éliminées pendant la sélection! », renchérit Valérie qui déplore aussi leur abandon par les encadreurs.
Hygiène: les herbes et les arbres au secours
Au village des jeux, les athlètes ont pu se frotter aux conditions de vie de leurs aînés de l’université. Zameka Christian, volleyeur de l’Est s’en est rendu compte: « les toilettes ne sont pas du tout opérationnelles. Elles ne fonctionnent pas. C’est pourquoi plusieurs d’entre nous allons nous soulager sous les arbres et dans les herbes », dit-il. Tous ces désagréments amènent Parfait, son camarade basketteur à se demander quelle sera leur rémunération à l’issue des jeux. » Nous ne savons pas quel est le but de ces jeux, ni si nous aurons des prîmes. Nos encadreurs aussi disent ne rien savoir. Il faut que les choses soient un peu claires. C’est vrai qu’il s’agit d’abord de prouver nos compétences.
Quelques résultats des jeux:
En judo, le Centre décroche trois médailles d’or contre une pour l’Ouest.
Au saut en longueur, Emmanuel Bimbe du littoral ravit la palme avec 6m87

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