Il n’existe presque plus de quartiers qui ne soient envahis par cette activité, une solution pour les petites bourses
Le long des rues de la ville de Douala et les trottoirs sont littéralement pris d’assaut, piétons et marchandises se disputant les espaces. En cause, la brocante. Activité commerciale prisée car adaptée à toutes les bourses, la brocante est la vente des articles de seconde main (appareils ménagers, meubles, appareils électroniques, ustensiles de cuisine, bijoux, vêtements.) tout ou presque y passe. Selon les autorités la capitale économique à elle seule enregistre plus d’un demi-millier de brocantes dont les produits sont importés d’Europe (France, Belgique, Suisse, Allemagne.) d’Asie (Dubaï, Arabie Saoudite, Chine.) et des différents coins de l’Afrique. Même si le phénomène semble répandu il existe des lieux plus sollicités que d’autres, c’est ainsi que le quartier commercial Akwa semble battre tous les records pas moins d’une centaine de brocantes y sont installées, on en trouve même par endroit qui se côtoient, les maisons, les parkings, les cours de domiciles privés sont transformés en lieux de revente, de même les quartiers chics tels que Bonamoussadi subissent aussi ce phénomène, par contre le centre administratif Bonanjo n’est pratiquement pas concerné, mais la brocante bat dans plein dans la plupart des quartiers pauvres comme Bépanda ou New bell.
De bonnes affaires qui font face à des difficultés diverses
Manifestement la brocante est rentable car bon nombre de commerçants disent faire de bonnes affaires dans ce commerce, néanmoins l’afflux des vendeurs dans ce secteur diminue les bénéfices tellement la concurrence est de plus en plus rude Les commerçants font aussi face à l’exposition prolongée des marchandises aux intempéries (pluie et soleil) qui affectent la qualité des produits pouvant aller jusqu’à la détérioration. Ces phénomènes ne sont pas les seuls qui inquiètent les commerçants, les plus redoutés ici sont les agents du fisc et les éléments de la police qui profitent de ce que les marchandises non seulement ne sont pas toujours conformes mais en plus payent très peu souvent les taxes. N’empêche les clients en raffolent et ce ne sont pas les raisons qui manquent, pour certains les prix sont abordables et les produits sont de bonne fabrication. Des observations qui ne sont pas systématiquement partagées car certaines personnes pensent que le mal de la brocante réside dans l’absence des normes d’hygiène, dans la même lignée il y en a qui refusent d’acheter des produits déjà utilisés.
Contrairement à ce qui se dit, la brocante est une activité règlementée au Cameroun, elle est soumise à la loi n°2009 /09 du 15 décembre 2009 portant fiscalité locale, c’est dire que les brocanteurs sont considérés comme des commerçants de droit. Seul hic, beaucoup ne respectent pas la règlementation d’où les multiples tracasseries qui s’en suivent. Il faut dire que la brocante gagne tout le pays.
