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Drame à Eseka: Egdard Alain Mebe Ngo’o victime de la course à Etoudi?

Par Léopold Chendjou, Journaliste S'il y'a deux membres du gouvernement qui ont perdu le sommeil depuis quelques jours, c'est bien…

Par Léopold Chendjou, Journaliste

S’il y’a deux membres du gouvernement qui ont perdu le sommeil depuis quelques jours, c’est bien évidement Egdard Alain Mebe Ngo’o ministre des Transports, Emmanuel Nganou Njoumessi, ministre des Travaux publics. Le premier est accusé d’avoir ordonné l’ajout de 08 locomotives supplémentaires sur le train 152, le second quant à lui n’aurait pas pris en compte les multiples signaux d’alerte lancés par les ingénieurs sur l’état de décrépitude avancé des buses sur l’axe lourd Douala-Yaoundé. Voilà ce que retient l’opinion.

Pourtant, il ne serait pas superflu d’aller au-delà de ces simples « évidences ». En ordonnant l’ajout de 08 locomotives sur « le train de la mort », le ministre des Transports était-il dans ses prérogatives ? Bien sûr que oui. Il fallait palier au plus pressé, en trouvant une solution pertinente à la problématique de l’acheminement des milliers de voyageurs de Yaoundé à Douala en ce matin fatidique du 21 octobre 2016. Le surcharge des passagers ce jour-là dans les locomotives aurait été une chose banale (ne sommes-nous pas habitués aux surcharges dans les taxis, n’acceptons nous pas régulièrement le « bachement » sur les motos) si le train était arrivé à destination sans anicroches.

D’ailleurs, les habitués de l’Intercity savent que très souvent, du fait de l’insuffisance des guichetiers et à l’approche de l’heure de départ, Camrail embarque les passagers sans tenir compte du nombre de places assises dans le train, et c’est pendant le voyage que les billets sont vendus. Vu sous cet angle, on peut aisément dire que la décision du ministre des Transports n’est que venu corroborer une pratique déjà bien en vigueur chez le transporteur ferroviaire. Soit.

Course au pouvoir
En scrutant bien l’enchaînement des évènements, on est en droit de se poser des questions : Qui a publié sur les réseaux sociaux les images d’un déraillement de train, moins de deux heures de temps (je l’ai reçu à 10h26 mn). Quel était l’objectif de la publication ? Sauf véritable coïncidence, sauf hasard du destin, sauf magie, l’on ne sera pas excessif de voir une main criminelle derrière ce drame.

Il est aujourd’hui vérifié le ministre des Transports dément l’information sur le déraillement (d’un) train sur le Transcam au journal parlé de 13 heures, (le) déraillement du train 152 a déjà eu lieu. (13h25mn, j’ai le cas d’un blessé se rendant déjà à l’hôpital d’Eseka). Comment comprendre que ni les collaborateurs du ministre, ni les services de renseignement n’aient porté cette information à la connaissance de Edgard Alain Mebe Ngo’o, patron des Transports, tutelle technique de Camrail ? Incompétence ou sabotage l’histoire le dira.

Et si la succession de Paul Biya avait quelque chose à voir dans ce drame ? On sait aujourd’hui que dans la course pour Etoudi, les dauphins présumés, putatifs (Alain Mebe Ngo’o en est un) se livrent une bataille féroce. Ils se tuent, s’étripent, s’autodétruisent. L’enjeu est d’éliminer tous ses rivaux. Malheureusement au prix du sang versé.

Egdard Alain Mebe Ngo’o.
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