Les marchés de la capitale sont envahis par des bouteilles d’huiles peu authentiques
Yaoundé est l’une des villes camerounaises où prolifèrent des commerces divers. Actuellement le marché de l’huile a le vent en poupe au regard de l’ampleur que ce commerce prend au fil des jours dans la capitale camerounaise. Dans les différents marchés de la ville comme Ekounou, Mvog Mbi, Mfoundi, Biyem Assi, Madagascar ou encore à Mokolo, les comptoirs et autres étalages remplis d’huile rouge et une huile à l’apparence raffinée, frappent toute personne qui vient s’y approvisionner. Cette huile est ainsi vendue dans les bouteilles d’eau minérale, récupérées après utilisation, ou encore dans de véritables bouteilles d’huile raffinée. Ici les prix varient entre 150 francs CFA à 800 francs CFA. Les commerçants qui excellent dans ce commerce, font aujourd’hui preuve d’ingéniosité car au lieu de vendre uniquement l’huile rouge, ils ont trouvé une autre parade consistant à vendre une autre huile sous forme raffinée. Celle- ci viendrait de Douala la capitale économique, dans des futs. Les commerçants se chargent alors de la remplir dans des bidons et des bouteilles prêtes pour la commercialisation. Les plus futés parviennent même à concevoir des étiquettes pour tromper la vigilance des ménagères qui sont attirées surtout à cause du prix relativement bas. Cette huile est donc simplement un produit de contre façon.
Les commerçants qui se livrent à cette activité, mènent ainsi une concurrence déloyale aux véritables sociétés de raffinerie dont les marques sont très prisées par les consommateurs. Les multiples campagnes de marketing et de communication menées dans les médias par les promoteurs de ces raffineries appâtent d’avantage les consommateurs. Dans les marchés de Yaoundé ce commerce prospère et rapporte à coup sûr de l’argent aux commerçants, d’autant plus qu’il est difficile pour les profanes de pouvoir distinguer la vraie huile de la fausse. C’est une situation qui devra amener les responsables de la brigade nationale de contrôle et de la répression des fraudes du ministère du commerce à mener des enquêtes en vue de trouver des voies et moyens susceptibles de mettre un terme à ce commerce illicite qui cause un véritable manque à gagner aux véritables sociétés de production qui, aujourd’hui parlent d’une usurpation de leur marque par certains commerçants motivés par le gain facile.
Cette pratique frauduleuse doublée d’une publicité erronée mériterait sans doute la saisie de ces produits et l’interpellation des responsables de ce commerce. L’huile est un aliment indispensable pour l’alimentation, et devrait par conséquent être conservée dans de meilleures conditions. Mais dans les marchés, celle-ci est conservée dans des futs, et vendue en détaille dans des bouteilles d’une propreté douteuse. Les consommateurs de ces huiles sont ainsi exposés à différents types de microbes et de maladies pouvant entamer la santé. Le président de la Ligue des consommateurs du Cameroun Delor Magelan Kamseu Kamgaing et les autres leaders des associations de défense des intérêts des consommateurs sont ainsi interpellés pour la mise sur pied des campagnes de sensibilisation auprès des consommateurs, de plus en plus dupés par les commerçants dans les marchés camerounais.
