Economie: l’Afrique au prochain sommet du G8

Jusque là incertaine, la participation du continent noir à ce sommet pourrait être de plus en plus envisageable C'est une…

Jusque là incertaine, la participation du continent noir à ce sommet pourrait être de plus en plus envisageable

C’est une information rapportée par le site jeune Afrique, qui lui-même rapporte de l’agence Xinghua. L’Italie qui présidera le G8 au cours du deuxième semestre de cette année envisagerait de faire usage de son influence afin d’accorder une priorité à l’Afrique à l’occasion du prochain sommet des huit grandes puissances mondiales, tel que l’aurait annoncé Vincenzo Scotti sous-secrétaire d’Etat du ministère italien des Affaires étrangères. Au travers de l’Union Africaine (UA) l’Afrique pourrait prendre part aux travaux de la deuxième journée du sommet, aux côtés des pays émergeants.

Cette participation si elle devenait effective, serait normale car elle participe de la nouvelle démarche des relations internationales qui se veut intégrative. Mais la raison la plus importante se trouve dans les thèmes prioritaires qui seront soulevés lors de ce sommet. Il s’agit des questions relatives à l’eau, la sécurité alimentaire, la santé, l’éducation et la paix. Or, l’on se souvient que lors du dernier sommet de l’UA, qui s’est tenu en fin janvier à Adis Abeba en Ethiopie, le développement des infrastructures en Afrique était à l’ordre du jour. D’un autre coté, des participants à une récente réunion du Consortium pour les Investissements en Afrique (ICA) sont convenus du fait que la double crise financière et économique aurait un impact sur les investissements dans ce secteur. Cette réunion a en outre montré que la crise aurait agrandi le fossé dans le domaine des infrastructures en Afrique et l’inefficacité dans les secteurs de l’énergie, des transports et des technologies de l’information et de la communication (TIC), tel que l’aurait encore rapporté M. Scotti.

Les interventions de l’Etat au travers des investissements publics ne sont pas suffisantes. Pour le responsable italien, il est clair que le problème des infrastructures en Afrique ne sera réglé que par une utilisation plus sélective de l’assistance officielle au développement, un recours plus systématique au marché, au partenariat public-privé et au secteur privé. Le gouvernement italien tend à offrir une initiative de pilotage à la Banque africaine de développement, initiative qui combine l’évaluation de risques et les mécanismes de contrôle de risques, pour faciliter le flux de capitaux privés et la création d’un partenariat public-privé. Cette vision des choses est confortée par Alex Rugamba, coordinateur de l’ICA pour qui l’Afrique ne pourrait bénéficier du redressement de l’économie mondiale, qui ne viendra sûrement, qu’en posant les bases d’une infrastructure saine et solide.
L’ICA a pour objectif d’assurer la coordination et la coopération entre les Etats africains et d’améliorer les conditions de vie et le bien-être des Africains par la promotion d’investissements dans la construction des infrastructures. Lancé en 2005 à l’issue du sommet du G8 en Grande-Bretagne, l’ICA sert d’une plateforme pour aider à lever les barrières politiques et techniques dans ce domaine. La réunion de l’ICA, parrainée par le ministère italien des Affaires étrangères, a regroupé les 10 et 11 mars 2009 à Rome quelque 80 délégués des pays du G8, de plusieurs organisations financières internationales et d’institutions panafricaines comme la Commission de l’Union africaine.


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