Economie: Ouverture du sommet du G20 sous fond de crise

Après Washington en 2008 et Londres le 2 Avril dernier, les dirigeants de l'économie mondiale se sont retrouvés hier jeudi…

Après Washington en 2008 et Londres le 2 Avril dernier, les dirigeants de l’économie mondiale se sont retrouvés hier jeudi

Désaccord sur les Bonus
Crise à l’intérieur et crise à l’extérieur, c’est dans ce climat que les dirigeants d’une vingtaine de pays et d’organisations ont débuté leurs travaux à Pittsburgh aux Etats-Unis. Plusieurs thèmes sont au programme de cette rencontre qui se termine ce vendredi. Ce sommet est d’abord organisé pour trouver des solutions aux économies des pays développés. Au cours de leurs deux réunions plénières, ce vendredi, les pays du G20 devraient évaluer les progrès obtenus dans la lutte contre les paradis fiscaux, un des objectifs de leur dernier sommet tenu début avril à Londres.

Mais ils restent divisés sur les bonus bancaires, autre grand dossier de ce sommet. Les Européens veulent obtenir une limitation des primes des banquiers, qui alimentent la colère de l’opinion publique. Une position que n’approuve pas le Premier ministre britannique, Gordon Brown qui est opposé à l’adoption de règles trop contraignantes pour préserver les intérêts de la puissante City. Le président américain Barrack Obama s’est aussi clairement prononcé contre l’idée d’un plafonnement de ces primes

La régulation en question
Autre sujet et autre discorde, les fonds spéculatifs et les agences de notation. Le projet européen est celui d’une réglementation totale du monde de la finance. De même, la stratégie à mener pour assurer une sortie de crise oppose l’Allemagne, qui réclame la fin des programmes de relance, aux États-Unis et à la Grande-Bretagne, dont les économies se réveillent tant bien que mal et qui redoutent la montée du chômage, si l’Etat cessait d’intervenir. Les mesures de soutien à l’économie mondiale ont atteint un montant total évalué à 5 000 milliards de dollars. Une solution qui semble pourtant n’avoir eu qu’un impact limité. Enfin, les pays émergents devraient appuyer une réforme du Fonds monétaire international (FMI) pour obtenir un réajustement des droits de vote. Cette reforme avait fait l’objet de discussions entre la ministre française de l’économie et les responsables économiques des pays de la zone Franc. Une rencontre de pur formalisme, au regard de l’importance des problèmes de l’Afrique dans ce sommet.

L’Afrique encore oubliée, s’oublie elle même
Les dirigeants africains semblent regarder tout ça de très loin. Pourtant nombreux à New-York ils semblent ne pas vouloir tirer parti du cadre informel qu’offre l’Assemblée Générale de l’ONU pour ensemble discuter des problèmes du continent. Ils se contentent de quelques formulations d’intention, lors de leurs passages à la tribune des Nations Unies. Les prévisions de la Banque Mondiale sont pourtant effrayantes. Selon cette dernière, l’urgence de développement déclenchée par la crise économique menace de précipiter 90 millions de personnes supplémentaires dans la pauvreté et de mettre les objectifs du Millénaire pour le développement hors de portée.
L’ouverture du sommet a été marquée par des affrontements entre les forces de l’ordre et des manifestants anti G20. Altermondialistes, pacifistes et anarchistes protestent régulièrement contre les grands rassemblements de dirigeants mondiaux du type du G20, qu’ils estiment non-démocratiques car échappant à toute sanction populaire.

Sommet sous grande surveillance, à cause des manifestations
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