Le Cameroun et la Banque mondiale ont signé un accord de financement y relatif
Un impact positif pour l’environnement
Le Cameroun et la Banque mondiale, dans le cadre du Projet compétitivité des filières de croissance (PCFC), ont il y a quelques jours, signé un accord de financement faisant suite à l’approbation d’un crédit de près de 17 milliards de FCFA par le Conseil d’administration de la Banque le 22 juin 2010. L’objectif de ce projet est de contribuer à la croissance des filières de la transformation durable du bois et de l’écotourisme au Cameroun en améliorant leur compétitivité et le climat d’investissement, a fait savoir le ministre Louis Paul Motaze, le ministre en charge de l’économie et de l’aménagement du territoire, lors de la rencontre avec les hommes d’affaires camerounais le 20 octobre dernier à Douala. Le projet devrait financer des investissements spécifiques pour l’infrastructure, la formation professionnelle, les réformes stratégiques, ainsi que le soutien direct aux entreprises au moyen d’une subvention de contrepartie. Ce projet consiste aussi à accroître durablement la valeur ajoutée économique de la filière bois au Cameroun, en appuyant des interventions au niveau réglementaire et institutionnel dans ce domaine, afin de favoriser des investissements privés productifs et la création d’emplois. Il devrait aussi financer des études préparatoires à la mise en place du cluster bois de Yaoundé (qui devrait faire l’objet d’un financement additionnel de la Banque mondiale). Pour les parties signataires, ce projet bois entre le Cameroun et la Banque mondial devrait promouvoir les produits du bois. D’un autre côté, il est attendu que son impact environnemental net devrait soit positif, dans la mesure où il pourrait permettre de parvenir à la réduction du gaspillage et à l’abattage illégal et non durable.
Le secteur touristique privilégié
L’idée est d’assurer notamment la promotion de l’utilisation d’un bois géré de manière durable, des techniques permettant d’optimiser les rendements, l’utilisation d’espèces secondaires (abandonnées aujourd’hui) et de techniques de séchage permettant de réaliser des économies sur les coûts de transport et enfin d’accroître de façon significative la qualité et la durée de conservation du bois. Coût du projet, près 1,5 milliards de FCFA. Le projet devrait aussi résoudre certaines des contraintes qui freinent la croissance de l’industrie touristique au Cameroun. L’essence de la stratégie proposée pour le développement du tourisme consiste à mettre à profit les atouts touristiques de classe internationale du Cameroun afin de constituer plusieurs offres touristiques très attractives (Kribi, Campo Ma’an, Mont Cameroun et les Chefferies). Ce volet, le plus important en termes d’enveloppe budgétaire s’élève à près de 6 milliards de FCFA. Le projet a aussi pour objectif d’apporter des solutions aux problématiques transversales liées au climat d’investissement au Cameroun. Par ailleurs, le système de subvention de contrepartie permettra d’améliorer la compétitivité des petites et moyennes entreprises dans les filières bois et tourisme. Enfin, il vise la mise en place d’une équipe dédiée au sein du ministère de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire (MINEPAT) chargée de mettre en uvre le projet, sous la direction stratégique du Comité de pilotage du Programme d’Appui à la Compétitivité des Filières de Croissance. Le ministre Motaze qui a annoncé la signature de cet accord en marge d’un autre argumentaire, n’est pas revenu sur le début effectif de ce projet, et surtout du rôle que pourrait jouer le secteur privé camerounais. Vous êtes tous invités à apporter vos propositions, vous savez qu’il y a des pays qui ne perçoivent l’essentiel de leur recettes que sur l’activité touristique, leur a-t-il dit

Wwf.fr)/n