Patricia Moune, la directrice du festival répond aux questions de JDC
Yaoundé la capitale Camerounaise va à nouveau vibrer au rythme du festival écrans noirs qui célèbre le cinéma camerounais et africain. Une grande partie des activités de ce festival se déroulera au boulevard du 20 mai à Yaoundé contrairement à la dernière édition qui s’était tenue au musée national, ancien (palais présidentiel). Mais outre le boulevard du 20 mai, les autres activités et les projections se dérouleront dans d’autres sites prévus pour la circonstance, notamment en plein air, dans les salles et universités et dans les villes de Bamenda et Douala, afin d’attirer un grand nombre de cinéphiles. La 13ème édition du festival écrans noirs aura pour thème cinéma et économie
Pouvez vous-nous dire qui est Patricia Moune Mbede?
Je suis Patricia , Directrice du festival Ecrans Noirs depuis 1997, Diplômée en gestion des entreprises culturelles entre autres. C’est toujours très difficile de se décrire… J’ai trois enfants et je suis mariée… J’ai deux passions, le cinéma et la mode.
Le festival Ecrans noirs débute ce samedi 30 juin à Yaoundé. Des innovations pour cette 13e édition?
Pas vraiment. Cette année, on prend les mêmes et on recommence. Toujours la compétition, avec deux prix en plus, le prix du meilleur documentaire et le prix 7 jours pour un film qui consiste à primer un scénario de court métrage et à le tourner en 7 jours pour pouvoir le diffuser à la clôture du festival Un Forum sur la coproduction, un atelier de critiques de cinéma.
De nombreux films camerounais ont été primés au cours de ces derniers mois à l’international. Votre avis!
Cela dénote une production active au niveau des jeunes surtout mais il n’y a pas de suivi et de marché au Cameroun, ce qui fait que ces films restent des films pour festivals et ces jeunes réalisateurs deviennent des réalisateurs de festivals qui souhaiteraient pourtant pouvoir vivre de leur art. Mais comment le faire si toutes les salles ferment? Si le marché s’effondre?

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Cette édition s’ouvre dans un contexte assez particulier du fait de la fermeture des salles de cinémas au Cameroun. Peut on dire que l’heure est très grave?
L’heure est très grave !!! Mais c’était la chronique d’une mort annoncée et cela ne me surprend pas du tout. Je pense qu’il faut revoir l’exploitation cinématographique en Afrique en général et apporter à chaque couche de la société des réponses à des besoins précis, le dénominateur commun étant la soif d’images, le besoin de rêver. Il faut pour cela des complexes cinématographiques bien entretenus et avec une image et un son irréprochables pour que le public puisse laisser les home cinéma et les salles de proximité dans les quartiers populaires.
Pour terminer, quelle place occupe les jeunes talents et les femmes dans le festival?
Une place de plus en plus grande, Le thème central du festival l’an dernier était « femmes et cinéma ».
Quel meilleur souvenir gardez vous des écrans noirs?
La venue de Sembene Ousmane en 2004
Et le pire?
Le retrait en 2007 de notre premier sponsor officiel à 2 semaines de la manifestation.

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