Pour célébrer cet anniversaire, une exposition est organisée au musée du quai Branly à Paris
Du 10 novembre 2009 au 31 janvier 2010, une exposition consacrée à l’histoire de « Présence Africaine » permet de révéler à un large public le rôle méconnu des intellectuels africains, antillais, malgaches et noirs américains dans la vie intellectuelle française et mondiale. Elle est également l’occasion de rendre hommage à Alioune Diop, dont le centième anniversaire de la naissance sera célébré en 2010 par le Sénégal.
La revue littéraire et culturelle « Présence Africaine », héritière des «négritudes» d’avant la seconde guerre mondiale, est fondée en 1947 par l’intellectuel sénégalais Alioune Diop. Véritable outil de diffusion, elle a permis aux intellectuels et aux écrivains noirs de revendiquer leurs identités culturelles et historiques que le contexte colonial niait. Cette revue fut donc à la fois un mouvement, un réseau d’échanges et une tribune permettant aux différents courants d’idées liés aux « mondes noirs » de s’exprimer. Pour l’exposition, archives sonores et filmiques, photographies inédites, documents historiques et oeuvres viennent témoigner de l’importance historique de « Présence Africaine » et du rôle que cette revue a joué durant les vingt premières années de son existence.

En 1949, la Maison d’Edition ouvre ses portes. Elle est cet espace dans lequel, romanciers, nouvellistes, conteurs, essayistes, poètes et penseurs du Monde Noir peuvent enfin s’exprimer et voir circuler leurs uvres. La Philosophie Bantoue, du Révérend Père Placide Tempels, qui suscite de nombreuses controverses, est le premier ouvrage publié par les Editions Présence Africaine. Installée depuis 50 ans à la même adresse, dans le 5ème arrondissement de Paris, Présence africaine poursuit ses activités d’édition, en dépit de la morosité qui frappe l’ensemble du secteur en France. La Maison d’édition Présence Africaine, est aujourd’hui dirigée par Madame Yandé Christiane DIOP (veuve d’Alioune DIOP).
De nombreux auteurs camerounais y ont été édités. Si on peut citer des auteurs engagés comme Mongo Béti avec ses ouvrages Ville cruelle, Le pauvre Christ de Bomba, on a aussi des auteurs plus contemporains comme Jean-Roger Essomba Le dernier gardien de l’arbre, Le Destin volé, Le paradis du nord. L’ uvre littéraire de Bernard Nanga Les chauves souris, l’analyse économique du Pr. Bruno Bekolo-Ebe Le statut de l’endettement extérieur dans l’économie sous-développée ou encore les discours philosophiques comme La crise du Muntu de Fabien Eboussi Boulaga et Théologie, libération et cultures africaines du père Engelbert Mveng y ont été édités. Entres autres.

www.presenceafricaine.com)/n