Son président qui supervise actuellement la Coupe d’Afrique des Nations à partir de Malabo a parlé d’un deuil pour le football africain
Issa Hayatou parle de deuil
La Confédération Africaine de Football (CAF) qui supervise actuellement la Coupe d’Afrique des Nations au Gabon et en Guinée Equatoriale a réagit mercredi 1er février 2012, à la suite des violences meurtrières qui sont survenus au terme d’une rencontre de football en Egypte. «La CAF est profondément choquée par la tragédie qui a frappé mercredi soir l’Egypte où des dizaines de personnes ont trouvé la mort et des centaines d’autres auraient été blessées à l’issue de la rencontre de championnat», peut on lire dans un communiqué rendu publique par l’instance. Issa Hayatou, le président de cette organisation, et actuellement à Malabo, en Guinée Equatoriale, continue selon le même communiqué, de se tenir informé heure par heure de la situation. Il aurait adressé un premier message de condoléances à la Fédération Egyptienne de Football. Une minute de silence sera observée, à la mémoire des victimes, à toutes les prochaines rencontres de la CAN Orange 2012. De nombreux autres commentaires suivent depuis la survenance de ce drame. «C’est malheureux et profondément affligeant. Il s’agit de la plus grande catastrophe de l’histoire du football égyptien», a commenté Hecham Cheïha, le vice-ministre égyptien de la santé, cité par la télévision publique. Consternation aussi au niveau de la fédération internationale de football. «Je suis très choqué et triste d’apprendre ce soir qu’un grand nombre de fans de football sont morts ou ont été blessés. C’est un jour sombre pour le football. Une telle catastrophe est inimaginable et ne devrait pas se produire» a fait savoir Joseph Sepp Blatter le patron de la FIFA, selon un communiqué officiel.
Près de 74 morts et des milliers de blessés
De récentes informations qui citent les autorités égyptiennes, apprennent que, le dernier bilan des violences qui ont éclaté entre deux équipes locales dans la ville de Port-Saïd, au nord du pays, serait de 74 morts et d’un millier de blessés. Le vice-ministre égyptien de la santé qui parlait à la télévision publique, a dit confirmer un bilan fourni par les hôpitaux. On ignore encore ce qui a déclenché la situation. Mais selon les premiers commentaires, Les supporteurs de l’équipe d’Al-Masri qui jouait à domicile, ont envahi la pelouse et se sont mis à poursuivre les joueurs adverses après le coup de sifflet final de l’arbitre, alors que leur club venait de battre 3-1 Al-Ahli, l’une des équipes les plus titrées du football égyptien. Un petit groupe de policiers anti-émeute a tenté de former une haie pour protéger les joueurs d’Al-Ahli, mais ils ont paru totalement débordés et les supporteurs ont pu continuer à frapper à coups de pieds et de poings les joueurs tentant de fuir. D’après la chaine de télévision nationale de télévision citée par Reuters, un stade du Caire, la capitale du pays a par ailleurs été touchée par un incendie, qui s’est déclaré après l’annulation par l’arbitre d’une rencontre opposant les équipes de Zamalek et d’Ismaili. Le Parlement se réunit ce jeudi 2 février en session extraordinaire. La situation a rapidement pris le visage d’un problème politique. Les milliers de personnes qui attendaient à la gare auraient réclamé le départ du Maréchal Tantawi dans les mêmes termes que ceux utilisés pour demander le départ de l’ex-président Moubarak. Beaucoup de supporters d’Al-Ahly mais aussi d’Al-Zamalek, l’autre grande équipe égyptienne, sont convaincus qu’il y a eu conspiration des autorités.
