Maire de Galim Tignere, il est aussi Directeur Général Adjoint d’une agence de voyage
Homme politique et opérateur économique très connu à Ngaoundéré, El Hadj Aliou Djika est un exemple de réussite sociale pour les jeunes du septentrion. Maire de Galim Tignere et Directeur Général Adjoint de Narral voyages, il est originaire de l’Adamaoua et plus précisément du département du Faro et Deo dont Tignere en est le chef lieu. Comme la majorité des membres de la race peule dont il est issu, il est de confession religieuse musulmane.
Né vers 1952 à Mayo Tagouri, il fait ses premiers pas à l’école de la mission protestante de Galim Tignere en 1960 au moment où le Cameroun acquiert son indépendance. Six ans plus tard, il en ressort nanti de son CEPE et de son entrée en classe de sixième qui va lui permettre de frapper aux portes du lycée classique de Garoua. Mais comme la plupart des jeunes peuls de son époque, son amour pour les études ne fera pas long feu et se verra très vite émoussé en 1970 alors qu’il est encore élève en classe de troisième. Le bonheur ne se trouve peut être pas pour lui sur les bancs de l’école, il faut aller le chercher ailleurs.
C’est pourquoi après l’abandon de ses études, il va aussitôt se lancer dans la vie active. Et comme premier métier, il embrasse la couture qu’il va exercer pendant huit ans. Par la suite, il deviendra transporteur par autobus puis Directeur Général Adjoint de la société de transport dénommée Narral voyages, poste qu’il occupe encore jusqu’à ce jour. El Hadj Aliou Djika est par ailleurs président provincial du syndicat des chauffeurs de taxi dans l’Adamaoua.
Dans sa jeunesse comme il le dit lui-même, les principes de trois ordres lui ont été inculqués. Tout d’abord au niveau social avec la prohibition absolue du langage vulgaire et grossier, le respect et l’obéissance aux parents et aux aînés, le refus de la mendicité entre autres. Ensuite au niveau moral avec l’interdiction du mensonge et la recherche tenace de la vérité, la proscription du vol et des comportements indignes en public. Sur le plan religieux enfin, la pratique assidue et rigoureuse de l’islam avec ses interdits. C’est dans ce moule empreint de respect d’autrui, d’ardeur au travail et de croyance tous azimuts à Allah que El Hadj Aliou Djika a évolué. Pour s’être rendu plusieurs fois déjà en terre sainte pour le pèlerinage à la Mecque qui constitue l’un des cinq piliers de l’Islam, le maire de Galim Tignere, habitué de l’expédition fustige la manière dont les pèlerins camerounais sont traités. Nous sommes frustrés, le musulman camerounais est très frustré. Les voyages annuels organisés pour la Hadj sont en réalité loin d’être le paradis que certains pouvaient s’imaginer. Ça ne peut être que du mécontentement pour moi. L’an dernier, arrivé au niveau de la ville de mina (8 à 10 km de la Mecque), on nous a donné 15 tentes pour 2500 personnes. Beaucoup dormaient dans les rigoles et ce pendant trois jours.
Sur le plan politique, El Hadj Aliou Djika est un fervent militant du parti au pouvoir (le RDPC) bien connu dans la Région. Il est actuellement Maire de la Commune rurale de Tignere, après avoir occupé tour à tour les postes de président du comité de comité de base (1985-1995) puis de président de la sous section V B de 1995 à ce jour. Il est par ailleurs président départemental et membre du comité central de la Croix Rouge camerounaise.
