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Election Fecafoot: Marlène Emvoutou fait le buzz

La candidate malheureuse à l'élection présidentielle de la Fédération Camerounaise de Football a accusé certains membres du comité exécutif de…

La candidate malheureuse à l’élection présidentielle de la Fédération Camerounaise de Football a accusé certains membres du comité exécutif de trahison avant de se rétracter

L’Assemblée générale de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), qui s’est tenue mercredi dernier, met en lumière des pratiques déviantes, des arrangements occultes, des conflits d’intérêts, des accommodements entre ennemis, des trahisons d’amis. En effet, la dernière élection de Mohammed Iya ne cesse de jouer les prolongations. Une fois le scrutin qui a reconduit le président sortant valider, Marlène Emvoutou, la candidate malheureuse, a saisi la Commission fédérale des recours aux fins d’annuler cette élection et celle des membres du Comité exécutif. Motif, de sources concordantes, elle parle de plusieurs cas d’irrégularités et accuse Jean-Claude Alima, le président de la commission électorale de s’être opposé « physiquement» à elle lorsqu’elle a voulu sortir de la salle, en la rassurant qu’il était question de voter pour ou contre la proposition de « consensus » issue de la réunion dans les services du Premier ministre.

Par ailleurs, elle conteste la validité de la procuration donnée par Iya Mohammed à Aboubakar Alim Konaté pour le représenter : « Je conteste l’authenticité de ce document et sa force probante. La procuration a été signée le 7 juin 2013, pour une date de la tenue de l’Assemblée non spécifiée sur le document, compte tenu du fait que M. Iya a convoqué le 4 juin 2013 une Assemblée générale élective pour le 11 juin 2013, il ne pouvait pas prévoir une indisponibilité le 19 juin 2013. Cette procuration perd sa force probante le 19 juin 2013 », dénonce-t-elle. La présidente de la Ligue régionale de football du Sud tient, pour toutes ces irrégularités ainsi que l’appel des délégués avant l’accès dans la salle, qui n’a pas été respecté, à faire annuler ce scrutin.

En attendant le verdict de la Commission fédérale des recours, Marlène Emvoutou, règle manifestement ses comptes. Elle est décidée à se faire rembourser les sommes qu’elle dit avoir remis à certaines personnes, membres de la Fecafoot, pour les amadouer à se rallier à elle, et qui l’ont lâché sans respecter le deal. Pierre Batamak etRené Mpondo Black sont ses premières victimes. Eux, qui ont été interpellés et ont passé toute la journée du 20 juin dernier aux mains des enquêteurs du Sed (Secrétariat d’Etat à la Défense), avant d’être libérés tard le soir.

Hier, nous avons pu joindre au téléphone le 3ème vice-président de la Fecafoot, Pierre Batamak. Sur les faits qui lui sont reprochés, il nie tout en bloc : Les gens veulent simplement me salir. Je ne connais Marlène Emvoutou ni d’Adam ni d’Eve. Marlène Emvoutou dit que j’ai envoyé René Mpondo Black percevoir de l’argent en mon nom chez elle. Ce qui est archi faux. C’est ce que j’ai expliqué au Sed. Le 18 juin dernier, quand j’ai été mis au parfum d’un tel complot, j’ai confronté les différentes personnes qui sont impliquées dans cette affaire à Somatel Hôtel où, je séjournais. Si vous allez sur la page Facebook de Marlène Emvoutou vous remarquerez que c’est René Mpondo Black qui lui a remboursé de l’argent sous décharge. Peut-on brandir un document ou j’aurais perçu de l’argent ? Soyons sérieux, je vais vendre le camp Iya que je défends bec et ongles pour une affaire d’un million six cent mille francs Cfa ? Je suis convoqué devant la Commission d’éthique de la Fecafoot, j’irai dire toute ma part de vérité sur cette affaire.

Pour Mpondo René Black, il apporte un son de cloche discordant à celui du 3e vice-président : Nous avons tenu une réunion avec Madame Marlène Emvoutou et nous lui avons dit qu’étant donné que Mohammed Iya était en prison, elle devenait notre favorite et devait se comporter comme tel. Pierre Batamak lui a donc demandé de donner la somme de 2 millions de F cfa pour convaincre les délégués du Littoral de voter pour Marlène Emvoutou. Par la suite, Pierre Batamak m’a demandé d’aller avec Madame Emvoutou pour récupérer les 2 millions de Fcfa. De retour, j’ai remis la somme à Pierre Batamak qui m’a retourné 400 000 F cfa, me disant que c’est ma part. Je n’ai pas craché dessus et je suis parti sans demander mes restes. Je ne sais pas s’il a donné de l’argent aux autres délégués mais je sais que lorsqu’on se séparait, il avait en sa possession la somme de 1 million 600 000 FCFA provenant de madame Marlène Emvoutou.

Où est la vérité dans cette affaire ? La commission d’éthique et de fair-play de la Fecafoot a du pain sur la planche. Initialement prévue pour se réunir hier mardi 25 juin, les assisses de la Commission d’éthique et de fair-play de la Fecafoot, qui s’est auto-saisit de cette affaire, entendra dès ce mercredi matin, plusieurs personnes impliquées dans cette affaire aux odeurs de corruption. Il s’agit notamment de Pierre Batamak, Marlène Emvoutou, Etienne Tamo, Lambert Yiodiodi Emebé, René Mpondo Black et bien d’autres. L’après élection à la Fecafoot est donc loin d’être un long fleuve tranquille.

Pierre Batamak, l’émissaire de la Fifa Privo Corvaro et Seidou Mbombo Njoya
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